Les fans sont en manque
On a emmené Roger Federer à Wimbledon

Cette année, les spectateurs du tournoi de Wimbledon doivent se passer du vrai Roger Federer. Blick y a (un peu) remédié et présenté un portrait du Bâlois aux fans qui campent sur place pour obtenir des billets. L'occasion de mesurer sa popularité intacte à Londres.
Publié: 02.07.2022 à 06:07 heures
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Dernière mise à jour: 02.07.2022 à 08:13 heures
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Chaque jour, les fans campent dans la queue pour obtenir les billets du jour tant convoités pour le Central et le court No 1.
Photo: Sven Thomann
Sven Micossé (texte) et Sven Thomann (photos), à Wimbledon

Pendant plus de deux décennies, Roger Federer (40 ans) jouait dans son salon à Wimbledon. Mais cette année, le Bâlois est absent en raison de son opération à un genou. Pour pallier (en partie) la tristesse des fans britanniques, nous avons emporté avec nous un portrait géant de «RF» en carton.

Venu depuis le Japon avec sa tente

Chaque année, les billets pour Wimbledon s’arrachent comme des petits pains – en particulier pour les deux courts principaux, le Centre Court et le Court No 1. Pour celles et ceux qui n’ont pas la chance de s’emparer d’un de ces tickets tant convoités, il «suffit» d’un peu de patience et, de préférence, d’une tente de camping.

La «queue» est une institution à Wimbledon, au même titre que les fraises à la crème. Les amateurs invétérés de tennis font parfois la file des jours à l’avance dans le parc attenant. Chaque jour, 500 passes journaliers sont disponibles pour les grands courts. «J’ai visité Wimbledon pour la première fois en 1995. C’est la onzième fois que je viens ici. Et c’est la sixième fois que je campe», nous explique Takayuki.

Deux semaines de camping

Le Japonais est venu d’Osaka, seul avec sa tente, et pendant deux semaines, il dormira là. «Ici, tout le monde aime camper et on rencontre des gens formidables. On obtient des billets fantastiques pour les cinq premiers rangs. Avant, cela nous permettait d’être tout près de Roger. C’était incroyable.»

Selon Takayuki, l’absence du «Maître» a provoqué une diminution de deux tiers des fans-campeurs. Une analyse partagée par Tony, l’agent de sécurité, qui pose joyeusement à côté de notre Federer en carton: «Avant, on pouvait toujours dire quand il y avait un jour où Roger allait jouer. Il y avait alors toujours beaucoup plus de gens qui faisaient la queue. C’était aussi le cas pour Rafael Nadal.»

Des binches et du Pimm’s

En ce premier mercredi, il n’y a que deux rangées de tentes dressées. La pelouse, qui s’étend sur la surface de plusieurs terrains de football, offre encore beaucoup d’espace. Certains en profitent pour jouer au tennis de plage ou au badminton. Pour la plupart, la bière coule à flots, tout comme le Pimm’s, une liqueur à base de gin très appréciée à Wimbledon, servie avec de la limonade.

Susanne, Michelle, Greg et Dave savourent leur boisson et jouent aux cartes. Le drapeau britannique orne leur tente. «Roger nous manque beaucoup – bien sûr. Quel fan de sport ne pas s’ennuie pas de lui? C’est la 38e année consécutive que nous sommes ici, nous avons donc vu chacune de ses apparitions à Londres», explique avec fierté Susanne.

Mais la lumière pointe au bout du tunnel: «Nous avons déjà acheté nos billets pour la Laver Cup, pour les cinq sessions. Nous allons donc le voir jouer à nouveau.»

Murray et Raducanu ne peuvent pas remplacer Roger

Dans leur cœur, Roger Federer a déjà trouvé un remplaçant à Wimbledon: «Andy Murray!», répondent en chœur les Londoniens. Malheureusement, ce dernier a fait ses adieux au tournoi quelques heures plus tard. Tout comme la deuxième favorite britannique: Emma Raducanu.

Roger, l’homonyme de Federer, a fait le voyage du Pays de Galles avec Ivi et Kasha. Les deux femmes sont originaires de Cracovie et se réjouissent particulièrement de voir leur compatriote polonaise Iga Swiatek. Mais pour Roger, il n’y a que le Suisse qui compte à ses yeux. «Je me souviens quand il avait 19 ans et qu’il a sorti pour la première fois son revers top-spin – incroyable. À l’époque, il avait encore des crises de colère, il cassait des raquettes. Mais depuis, c’est devenu une légende et 'Mr. Cool'.»

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