Une salle à moitié pleine
«J'ai l'habitude de jouer devant 100 personnes… Là, il y en avait 7000»

Tous les billets pour le match d'Eurobasket entre la Grèce et la Suisse avaient été vendus. Pourtant, la moitié des spectateurs ne s'est pas présentée au Pirée. Peu importe pour les Suissesses, qui ont vécu une belle expérience malgré la défaite.
Publié: 09:54 heures
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Le Stade de la Paix et de l'Amitié n'avait pas fait le plein.
Photo: keystone-sda.ch
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Matthias DavetJournaliste Blick

Et si finalement, le Stade de la Paix et de l'Amitié portait bien son nom? La salle de basket a l'habitude de s'enflammer pour les performances de l'Olympiakos, à coup de chants et de tambours. Pour la première fois, l'équipe de Grèce féminine allait y évoluer et beaucoup se demandait dans quelle ambiance. La réponse a été un poil décevante.

Principalement car les organisateurs ont fièrement annoncé que les 15'000 billets disponibles avaient été vendus pour tous les matches du pays hôte. Pourtant, ils n'étaient que 6895 à garnir les tribunes pour la rencontre et la victoire contre la Suisse (87-65). «On nous a menti, sourit François Gomez, le sélectionneur helvète. Je vais me plaindre auprès de la police grecque. On s'attendait à vivre un truc d'exception et on en avait même parlé. Bon, il s'avère qu'il y avait quand même un peu plus de monde qu'à Fribourg pour nos matches de préparation.» Taquin, le coach français de l'équipe de Suisse.

«7000 ou 15'000…»

Mais il est vrai qu'évoluer devant autant de monde, aucune Suissesse n'a l'habitude. Encore plus pour celles qui expérimentent le championnat national, à l'image d'Eléa Jacquot. «J'ai l'habitude de jouer devant 100 personnes… Là, il y en avait 7000, sourit la Fribourgeoise. C'est énorme.» Sauf qu'elle et ses coéquipières s'attendaient à un enfer. «Finalement, ça allait, lâche-t-elle. Il y avait pas mal d'ambiance. 7000 ou 15'000, on est plus à ça près (rires).»

Mais la joueuse de l'équipe de Suisse avoue avoir été étonnée en arrivant à la salle. «On nous avait répété que c'était guichets fermés, explique-t-elle. Après, on peut se dire que c'est vide mais pas du tout. Après, d'une fois que tu es sur le terrain, tu es dans ta bulle et tu fais abstraction.» Pas de déception, donc, pour Eléa Jacquot.

Le fair-play souligné

Et d'après les paroles de François Gomez, ce n'était le cas d'aucune de ses joueuses. «Pouvoir jouer dans cette salle de sport mythique, même à huis clos, elles signaient, promet le sélectionneur. C'est bien mieux que de jouer toute l'année devant leurs cousins ou leurs voisins. Et ces 7000, on ne peut même pas les mettre à Fribourg.»

Ce que le Français souligne également, c'est le fair-play de la part des spectateurs: «J'ai vu des gens applaudir et féliciter nos joueuses quand on est sortis. Ils ont été hyper fair-play.» François Gomez sait aussi que le scénario, avec une Grèce toujours devant au score, a aidé.

Par contre, les Suissesses le savent aussi: cette belle affluence risque d'être la seule de leur tournoi. Pour le match qui précédait entre la Turquie et la France, seuls 389 spectateurs ont été dénombrés. 

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