«Une course parfaite»
La superstar Usain Bolt fait l'éloge de Ditaji Kambundji

Usain Bolt, en visite à Zurich, évoque ses souvenirs et sa vie post-carrière. L'ancien sprinter jamaïcain condamne fermement les compétitions sans contrôle antidopage, insistant sur l'importance d'une performance propre dans le sport.
Publié: 21:48 heures
Partager
Écouter
1/5
Dernièrement, Usain Bolt (à gauche) était à Tokyo pour les championnats du monde d'athlétisme.
Photo: keystone-sda.ch
Joel_Hahn_Praktikant Sport _Blick Sport _2-Bearbeitet.jpg
Joël Hahn

Journée radieuse de fin d'été sur le Zurichberg. Devant le Dolder Grand, le ciel est d’un bleu intense et le soleil couchant illumine le tapis vert. Stars du sport et du show-business défilent nonchalamment: le boxeur poids lourd Anthony Joshua, l’animateur James Cordenou encore plusieurs champions olympiques. Mais lorsque Usain Bolt fait son apparition, tous les regards se tournent vers lui. L’homme le plus rapide du monde prend son temps, plaisante avec les journalistes, discute de sa vie après sa carrière: «Quand le soleil brille, je suis là», dit-il en souriant.

«Zurich a toujours été bon pour moi»

Le Jamaïcain connaît bien Zurich et se souvient avec émotion de ses courses disputées ici au plus haut niveau. «Un de mes meilleurs souvenirs est un relais 4x100 mètres, quand je poursuivais mon ami Wallace Pearman en le taquinant. Zurich a toujours été bon pour moi». Il rappelle aussi avoir mixé en tant que DJ dans la ville. Aujourd’hui, Usain Bolt multiplie les voyages promotionnels – de l’Inde à Tokyo – tout en consacrant du temps à sa famille: «J’ai maintenant des enfants et tout se passe bien. Je n’ai pas à me plaindre».

Freiné récemment par une blessure au tendon d’Achille, il admet s’être peu entraîné ces derniers temps: «Mais quand je rentrerai en Jamaïque, je recommencerai à m’entraîner. Pour l’instant, je profite des voyages et du travail».

Des mots clairs pour Fred Kerley

Vient ensuite un sujet plus sérieux: Fred Kerley. Le sprinteur américain vise le record du monde lors des controversés Enhanced Games 2026 à Las Vegas – une compétition sans contrôles antidopage. La réponse du Jamaïcain est sans appel: «Non, ce n’est pas la voie à suivre. Si tu veux être grand, tu dois le faire correctement».

Pour Usain Bolt, seule la performance propre compte: «J’ai cru au travail de mon entraîneur, aux sacrifices que j’ai faits. Quand tu sors et que tu exécutes ce que tu as entraîné, ça colle». Ses records menacés? L’ancien sprinteur garde son calme: «Pas de soucis. J’ai eu mon heure de gloire. Maintenant, d’autres ont leur chance – mais ils doivent le faire proprement».

Hommage à Ditaji Kambundji

Usain Bolt a aussi tenu à saluer le triomphe récent de Ditaji Kambundji, sacrée championne à Tokyo. «C’était une course parfaite, absolument méritée. Elle a montré qu’il faut toujours croire en soi. Magnifique performance», salue-t-il avec respect.

Après la partie officielle, Usain Bolt reste parmi les invités, répond aux médias, raconte quelques blagues, écoute. Aucune agitation : juste le charme d’un homme qui n’a plus rien à prouver. L’octuple champion olympique est apparu détendu, drôle, fidèle au showman qui avait conquis le monde. Mais son message, répété à l’attention de Fred Kerley et de tous les challengers, reste clair: «Celui qui veut vraiment être grand doit le faire correctement».

Partager
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la
Articles les plus lus
    Articles les plus lus