Un expert évalue son potentiel
Le nouveau roi de la lutte Armon Orlik a-t-il une chance de devenir millionnaire?

Du jour au lendemain, Armon Orlik est devenu l'un des sportifs les plus populaires de Suisse! Mais peut-il commercialiser sa nouvelle couronne de roi de la lutte? Sans aucun doute. La question est de savoir jusqu'à quelle hauteur.
Publié: 02.09.2025 à 21:04 heures
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Armon Orlik reçoit environ 30'000 francs, la valeur du taureau remis au vainqueur.
Photo: Claudio Thoma/freshfocus
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Nicola Abt

Le jour de paie est arrivé! Armon Orlik, nouveau roi de la lutte suisse, peut-il devenir millionnaire, lui qui vient de fêter ses 30 ans?Roger M. Fuchs est bien placé pour répondre: depuis plus d’une décennie, il gère la carrière d'un ancien roi de la lutte, Matthias Sempach, en tant que manager. Remo Käser figure également parmi ses clients.

Interrogé sur le potentiel de commercialisation d’Armon Orlik, Roger M. Fuchs déclare: «En tant que premier roi de la lutte originaire des Grisons, il est très attractif pour les sponsors.» Ce qui joue en sa faveur aussi, c’est qu’il est le premier roi originaire du nord-est de la Suisse depuis 18 ans. Et pourtant, des doutes subsistent quant à la possibilité pour Armon Orlik de décrocher rapidement des contrats juteux.

D’abord parce qu’il n’est pas idéalement organisé pour cela: actuellement, c’est sa mère qui traite toutes les demandes. Aucun manager n’est en place – et ce ne devrait pas changer. Ensuite en raison de sa nature plutôt réservée: «Bien sûr, il pourrait encore améliorer sa communication et prendre exemple sur son frère Curdin Orlik. Mais c’est justement son authenticité qui le rend unique», estime Roger M. Fuchs.

Une hausse timide des abonnés

Ce qui surprend Roger M. Fuchs, c’est l’euphorie limitée dans les Grisons. Lors de la finale de la Fête fédérale de 2016, tout le canton avait littéralement explosé de joie et célébré ce noble sport durant tout le week-end. Le manager a une explication: «Peut-être qu’ils s’identifient moins à Armon Orlik depuis qu’il habite à Rapperswil.»

Depuis trois ans, Armon Orlik s’entraîne d’ailleurs dans le canton de Saint-Gall. Autre signe décevant pour Roger M. Fuchs: le nombre de followers sur les réseaux sociaux. «Je m’attendais à une hausse bien plus importante ces derniers jours.»

Sur Instagram, Armon Orlik compte un peu plus de 12 000 abonnés – très loin des 43 000 de son coéquipier Samuel Giger. «Malheureusement, aujourd’hui ces chiffres pèsent de plus en plus lourd pour les sponsors. S’il veut rentabiliser son titre royal, il devrait se montrer plus actif», souligne Roger M. Fuchs. Le temps presse, ajoute-t-il, car les grandes entreprises établissent en ce moment leurs budgets pour l’année prochaine.

Samuel Giger reste la référence

Roger M. Fuchs sait à quel point un titre de roi peut rapporter: «Entre 500 000 et 800 000 francs par an, selon plusieurs facteurs. La manière dont l’athlète veut se positionner est déterminante. Ce qui compte surtout, c’est qu’Armon Orlik reste lui-même.»

Armon Orlik, lui, garde ses distances sur le sujet: «Je veux rester fidèle à mes sponsors de longue date. Le reste viendra en temps voulu.»

Pour Roger M. Fuchs, la figure publicitaire numéro un demeure cependant Samuel Giger, vainqueur de Kilchberg et d’Unspunnen: «Il incarne le lutteur moderne et athlétique, il vit les valeurs de la lutte, et il a un super look – le type même du gendre idéal.»

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