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Imane Khelif conteste devant le TAS les tests de féminité

L'Algérienne Imane Khelif, championne olympique de boxe aux JO 2024, a attaqué devant la justice sportive la nouvelle réglementation de l'instance World Boxing imposant des tests de féminité. C'est ce qu'a annoncé lundi le TAS.
Publié: 01.09.2025 à 21:08 heures
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Imane Khelif remportera-t-elle son combat face au TAS?
Photo: keystone-sda.ch
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ATS Agence télégraphique suisse

Au cœur d'une polémique sur son genre lors des Jeux de Paris, l'Algérienne Imane Khelif conteste l'interdiction qui lui a été faite de participer aux compétitions internationales sans subir au préalable un test chromosomique, précise le TAS, qui n'a pas encore fixé de date d'audience.

Dans le détail, Imane Khelif demande l'annulation de la décision prise fin mai par World Boxing qui l'a privée en juin du tournoi d'Eindhoven - première compétition soumise à la nouvelle réglementation - et veut pouvoir participer «sans test» aux Mondiaux à Liverpool, qui débutent jeudi jusqu'au 14 septembre.

Cette dernière requête n'a quasiment aucune chance d'aboutir puisque le TAS précise avoir refusé d'accorder un effet suspensif à l'appel de la boxeuse algérienne, formé le 5 août.

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«Les parties échangent actuellement des mémoires écrits et, avec leur accord, une audience sera programmée», ajoute le TAS, dont les procédures dont confidentielles et les audiences presque toujours à huis clos.

Aux Jeux de Paris, Khelif avait été la cible d'attaques et d'une campagne de désinformation, tout comme la Taïwanaise Lin Yu-ting, la présentant comme un «homme combattant des femmes». La boxeuse de 26 ans s'était imposée en finale des -66 kg.

Sa requête offrira la première occasion d'un débat judiciaire sur le rétablissement dans le sport mondial - par World Boxing, mais aussi en natation et athlétisme - des tests génétiques destinés à établir le sexe biologique, en vigueur aux JO entre 1968 et 1996.

Par un test PCR, il s'agit de conditionner l'accès à la catégorie féminine à l'absence de «gène SRY», situé sur le chromosome Y indicateur de masculinité, méthode vantée pour sa simplicité par ses promoteurs.

Un tel dépistage écarterait les athlètes transgenres, ainsi qu'une partie de celles qui ont toujours été considérées comme de sexe féminin, mais présentent des chromosomes XY, soit l'une des formes de «différences de développement sexuel» (DDS) ou intersexuation.

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