Malgré un dimanche raté
L'Europe remporte la Ryder Cup, une première sur sol américain depuis 2012

L'Europe a conservé la Ryder Cup face aux Etats-Unis à Farmingdale, près de New York. Malgré un dimanche difficile, les Européens l'ont emporté 15-13, une première sur le sol américain depuis 2012.
Publié: 03:05 heures
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Dernière mise à jour: 03:08 heures
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L'Europe a signé une première depuis 2012.
Photo: PGA of America via Getty Images
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AFP Agence France-Presse

L'Europe, impériale vendredi et samedi, a tremblé dimanche mais a fini par conserver son trophée de la Ryder Cup de golf face aux Etats-Unis à Farmingdale, près de New York. Il s'agit d'une première sur le sol américain depuis 2012.

Si les Etats-Unis mènent toujours 27 à 16 au palmarès (2 nuls), l'Europe, qui a conservé son trophée acquis à Rome il y a deux ans, se détache 13 à 9 depuis l'élargissement de l'équipe au-delà de la Grande-Bretagne et de l'Irlande en 1979. Le score culmine à 11 à 4 en prenant en compte ces trente dernières années.

Les Européens, à la tête d'une avance record samedi soir (11,5 points à 4,5) après les matches en paires, ont complètement raté leur dimanche. Celui-ci a été marqué par le sursaut de l'équipe américaine et de ses leaders, qui a longtemps cru tenir leur équivalent du «miracle de Medinah», surnom de l'édition 2012, lorsque l'Europe avait retourné un déficit de 10-6.

«Les moments les plus stressants de ma vie»

«J'ai vécu les moments les plus stressants de ma vie, a réagi le capitaine européen Luke Donald. Je ne pensais pas qu'ils seraient si bons dimanche, ils (les Etats-Unis) se sont battus avec force.»

Mais de miracle, il n'y a pas eu dimanche dans la banlieue new-yorkaise, malgré le chahut constant des supporters locaux. Ceux-ci sont pourtant réputés pour leur chauvinisme et leur manque de courtoisie, tous sports confondus.

L'Irlandais Shane Lowry a délivré son équipe, fébrile, en arrachant un demi-point à Russell Henley pour porter l'Europe à 14 points, le minimum requis pour repartir avec la coupe, avant que les dernières rencontres ne scellent le score final à 15-13. Bousculé et insulté pendant trois jours, Rory McIlroy, héros du Masters en avril, remporte la Ryder Cup pour la sixième fois en huit participations.

La fierté de McIlroy

«Très fier de faire partie de cette équipe», il a toutefois perdu dimanche sa première partie du tournoi. Un revers symbolisant le retournement de situation que les Américains ont vainement espéré vivre jusqu'au terme de la 45e édition de la prestigieuse compétition bisannuelle.

Le No2 mondial a été dominé d'un trou par le No1 Scottie Scheffler lors d'un choc au sommet. L'Américain a ainsi pu relever la tête après l'humiliation vécue lors des deux premiers jours, avec quatre défaites en autant de matches de paires.

L'Europe avait pourtant attaqué la journée avec un petit coup de pouce et le forfait du Norvégien Viktor Hovland, blessé au niveau du cou. Une aubaine qui a donné un demi-point à chaque équipe pour porter le score à 12-5, laissant les visiteurs à deux succès du trophée, avec onze duels à venir.

Premières rencontres serrées

Les premières rencontres, serrées, se sont dénouées au trou No 18 avec un scénario similaire: Cameron Young face au vétéran Justin Rose puis Justin Thomas contre Tommy Fleetwood ont planté un birdie pour remporter le match et faire hurler la foule.

Matt Fitzpatrick, qui avait mené de cinq coups en cours de partie, a été contraint au nul face à Bryson DeChambeau, avant les succès de Scheffler, Xander Schauffele et J.J. Spaun. Seul le Suédois Ludvig Aberg a gagné dimanche son match pour les Européens, portant alors sa formation à 13,5, à un match nul du trophée.

«Les heures les plus dures de ma vie»

Le demi-point a été arraché par Lowry sur le 18, malgré une sortie de bunker exceptionnelle de Henley, qui a manqué ensuite un putt pour mettre une pression folle à l'Europe, alors que trois matches seulement restaient à terminer. «J'ai vécu les heures les plus dures de ma vie, je n'en reviens pas que ce putt soit rentré», a commenté l'Irlandais, les larmes aux yeux.

Dès le vendredi, l'Europe avait su prendre de l'avance (5,5 à 2,5) sous les yeux du président Donald Trump. L'équipe du Vieux continent a fait encore mieux le samedi (6 à 2), dans le sillage de ses leaders, alors intraitables, avant un dimanche irrespirable.

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