Fin de compétition mouvementée
Une alerte à la bombe a empêché les escrimeurs israéliens de rentrer à l'hôtel

Au lieu de rentrer tranquillement à l'hôtel après la Coupe du monde d'escrime ce dimanche à Berne, l'équipe israélienne a dû rester six heures dans les vestiaires, en raison d'une alerte à la bombe. Récit d'une fin de compétition mouvementée.
Publié: 15.11.2023 à 18:19 heures
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Les escrimeurs israéliens étaient logés dans cet hôtel à Ostermundigen (BE).
Photo: zVg
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Nina Köpfer

Le week-end dernier, la Coupe du monde d’escrime s’est déroulée à Gümligen, dans le canton de Berne. Une scène en particulier a marqué les esprits: l’Egyptien Mahmoud Mohsen a refusé de serrer la main de l’Israélien Daniel Fridman après leur match en signe de protestation. Mais ce n’est pas le seul événement qui a ponctué la visite de l’équipe israélienne. Les athlètes n’ont pas été autorisés à rentrer à l’hôtel pendant plusieurs heures en raison d’une alerte à la bombe.

«Dimanche soir, alors que nous voulions rentrer à notre hôtel, nous avons soudain été arrêtés par nos gardes du corps», raconte Sasha Ivanov, entraîneur en chef de l’équipe nationale israélienne, qui était logée au Harry’s Home Hotel à Ostermundigen (BE). Le fait que les escrimeurs aient leur propre service de sécurité n’a rien d’exceptionnel en ce moment. Depuis le début de la guerre au Proche-Orient, la situation est trop tendue pour que les sportifs israéliens puissent se fier uniquement aux mesures de sécurité locales.

L’équipe est restée calme

«Accompagnés par notre équipe de sécurité, nous sommes retournés à la salle d’entraînement. Là, une dizaine de policiers bernois nous ont ramenés dans les vestiaires parce que nous y étions en sécurité», poursuit le coach. Les escrimeurs israéliens ont dû rester six heures dans les vestiaires pendant que la police fouillait l’hôtel à la recherche d’une bombe.

«Pour l’équipe, c’était une situation très désagréable, rapporte Sasha Ivanov. Mais il n’y a jamais eu de panique. Nous sommes israéliens, donc dans une certaine mesure, nous sommes malheureusement habitués à ce genre de circonstances.» Néanmoins, c’était la première fois que les sportifs se retrouvaient dans une situation aussi inconfortable. Ils ont été soulagés lorsque la police leur a donné son feu vert et qu’ils ont pu rentrer à l’hôtel.

Les organisateurs ne savent rien

Les organisateurs de la Berne World Cup n’ont pas eu vent de tout ce remue-ménage, rapporte le président du comité d’organisation Markus Burkhalter. Officiellement, ils n’ont pas été informés d’un quelconque incident, pas même par la police. «Il y avait des rumeurs selon lesquelles l’équipe israélienne n’avait pas été autorisée à rentrer dans son hôtel. Mais nous étions déjà au milieu des travaux de démontage, je ne pouvais pas courir après de quelconques rumeurs.»

Aucune mesure de sécurité particulière n’a été prise pour la venue des Israéliens lors du tournoi international d’escrime. «Nous sommes partis du principe que les autorités nous contacteraient si cela avait été nécessaire», explique Markus Burkhalter. Interrogée par Blick, la police cantonale bernoise n’a pas donné davantage d’informations sur l’alerte à la bombe.

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