Contrôlé après le Championnat de Suisse le 5 juin, Mathias Flückiger présentait des traces de l'anabolisant Zeranol dans son échantillon prélevé. Pour le Bernois et son équipe, vu la quantité incriminée, l'échantillon A doit être considéré comme atypique et non comme un résultat positif. «Je n'ai pas consommé de zéranol en connaissance de cause», souligne l'athlète.
Le rapport de contrôle du laboratoire lausannois où l'échantillon a été prélevé indiquait qu'il pourrait s'agir d'une «consommation de viande contaminée». Le zéranol n'est pas connu comme produit dopant, la quantité n'aurait «de toute façon pas d'effet stimulant sur la performance».
Une procédure pas conforme?
Pour empêcher tout jugement hâtif, l'autorité mondiale de l'antidopage AMA avait édicté une instruction particulière pour un tel cas, affirme le communiqué. «Cette instruction n'a malheureusement pas été suivie par Swiss Sport Integrity», relève le camp du vététiste, médaillé d'argent olympique du cross-country. Flückiger renvoie aux deux échantillons négatifs prélevés peu avant et peu après le test du 5 juin.
Flückiger, qui avait été averti de son test positif peu de temps avant les Championnats d'Europe à Munich le 18 août, a pu consulter les dossiers de Swiss Sport Integrity, l'ancienne Antidopage Suisse. Jusqu'à présent, aucune date n'a pu être trouvée pour la contre-expertise de l'échantillon B.
(ATS/Blick)