«Comment survivre à ça?»
Stefan Küng et son épouse Céline ont traversé ensemble une très douloureuse épreuve

Victimes d’une fausse couche il y a près de deux ans, Stefan Küng et son épouse Céline sont revenus sur l’épreuve intime qui a bouleversé leur vie de famille. Un témoignage poignant sur la perte, le deuil et la reconstruction.
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Céline et Stefan Küng racontent les heures difficiles passées ensemble.
Photo: Thomas Meier
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Marco Pescio

«Rien qu’à l’expression du visage de la gynécologue, il était évident que quelque chose n’allait pas.» La star du cyclisme suisse Stefan Küng revient pour la télévision alémanique sur le coup du sort qui a frappé sa femme Céline et lui il y a près de deux ans. À l’époque, le couple était déjà parent de Noé, né en 2022, mais la deuxième grossesse s’est tragiquement soldée par une fausse couche.

C’est lors d’un examen de routine, «à la 17e ou 18e semaine», se souvient Céline Küng, que la mauvaise nouvelle est tombée. La gynécologue n’ayant pas pu détecter de liquide amniotique, le couple a été immédiatement orienté vers l’hôpital. C’est là que, selon les mots de Stefan Küng, «le sol s’est dérobé sous nos pieds». Sa femme complète: «Tout à coup, le monde bascule à 180 degrés et plus rien n’a été comme avant.»

Au lieu du simple compte rendu intermédiaire habituel lors d’un suivi de grossesse normal, les Küng repartent sous le choc, vides et abasourdis. Les médecins leur recommandent alors de provoquer l’accouchement afin de limiter autant que possible le traumatisme. «L’accouchement est important pour le processus d’assimilation», explique Céline Küng. Elle reconnaît toutefois combien cette épreuve a été difficile à traverser: «Nous nous demandions comment nous allions survivre à ça. J'avais un bébé dans le ventre et je n’arrivais absolument pas à imaginer ne plus l’avoir.»

«L’enfant était aussi grand que ma main»

Déjà en mai 2024, Stefan Küng confiait à Blick: «On ne peut jamais oublier ce genre de choses — ça revient toujours, tôt ou tard.» Aujourd’hui encore, l’émotion est palpable lorsqu’il évoque son enfant mort-né: «Il était aussi grand que ma main. Après le diagnostic est arrivé le deuxième choc. On réalise alors combien de choses doivent parfaitement s’aligner pour qu’un enfant naisse en bonne santé. Dans notre cas, malheureusement, quelque chose n’allait pas et il n’a finalement pas pu vivre.»

Le processus de deuil a été long, «mais je ne me suis jamais demandé pourquoi cela nous était arrivé, ni si nous avions fait quelque chose de mal», souligne le coureur. Les médecins ont rapidement expliqué au couple qu’il s’agissait d’un cruel caprice de la nature. Avec le temps, le couple a aussi constaté que beaucoup d’autres personnes avaient vécu une épreuve similaire — y compris dans leur entourage professionnel.

Malgré cette blessure profonde, le désir d’agrandir la famille ne s’est jamais éteint. En juillet 2025, Stefan et Céline Küng ont accueilli un deuxième fils : Noé a désormais un petit frère prénommé Rémi.


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