1re Diamond League pour Léonie Pointet
«Pendant que je stressais, les autres s'inquiétaient pour leur maquillage»

Pour la première fois de sa carrière, Léonie Pointet a participé à un concours en Diamond League. Malgré un chrono compliqué sur 200 m, dans des conditions dantesques, la Vaudoise a apprécié.
Publié: 08:08 heures
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Léonie Pointet a participé à sa première Diamond League.
Photo: Pascal Muller/freshfocus
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Matthias DavetJournaliste Blick

Léonie Pointet est l'une des rares à n'avoir pas bravé la pluie une fois, mais bien deux, lors de ce meeting d'Athletissima mercredi soir. En plus de son habituelle participation au relais 4x100 m pour clore la soirée, la Vaudoise a pris, pour la première fois de sa carrière, un départ sur une course estampillée Diamond League.

La sprinteuse de Jongny a participé au 200 m, sa discipline de prédilection, aux côtés de pontes du sprint comme Brittany Brown, Favour Ofili ou Marie-Josée Ta Lou-Smith. Sauf que les conditions dantesques n'ont pas permis à Léonie Pointet de faire parler son talent, elle qui est restée loin de son record de la saison (22"81), en 23"23. «Il y avait du bon mais je n'avais plus d'énergie à la fin, analyse-t-elle. Il faut encore un peu travailler en vue des Mondiaux à Tokyo.»

Quant à sa première participation au plus haut niveau, Léonie retient une expérience «incroyable, même si c'était plutôt de la natation que de l'athlétisme». Il faut dire qu'il y a eu un sentiment de délivrance au moment de franchir la ligne d'arrivée pour la jeune Vaudoise de 24 ans.

Un syndrome de l'imposteur

«Quand je suis dans le bloc de départ, il y a un peu un syndrome de l'imposteur, confesse-t-elle. Il faut essayer de ne pas trop y penser, même si ça a été toute la journée.» Le paroxysme pour Léonie Pointet est arrivé dans la chambre d'appel, au plus proche de ses concurrentes. «J'étais hyper stressée, j'avais peur d'elles, avoue-t-elle. Elles, elles avaient plutôt peur que leur maquillage ou leur faux-cils tombent avec la pluie. Là, je me suis dit que je n'y étais pas encore (rires).»

Si elle était dans sa bulle, Léonie Pointet a quand même pu accumuler de l'expérience aux côtés des meilleures. «Je me suis rendue compte que la chambre d'appel est beaucoup plus détendue lors de ce genre de meetings, explique la Vaudoise. Elles parlaient toutes entre elles. Je dois apprendre à me détendre, à parler à tout le monde et aussi à améliorer mon anglais (rires).»

Mais avant cela, c'est peut-être son japonais qu'elle devra pratiquer. Léonie Pointet est en effet en bonne voie pour se qualifier pour les Mondiaux, qui auront lieu à Tokyo en septembre. «Ce week-end, il y aura les championnats et j'aimerais bien réaliser les minimas, en 22"57», souligne-t-elle. En espérant, pour elle, que la météo soit plus clémente.

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