«J'ai créé un service pour la promotion des femmes. J'ai pu nommer la première femme divisionnaire, la première femme à la tête d'un office fédéral du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports et la première présidente de la société de participation financière RUAG», énumère Viola Amherd dans un entretien diffusé dimanche par Le Matin Dimanche.
La centriste valaisanne dit avoir aussi encouragé la création de réseaux pour les femmes. «Les femmes au sein de l'armée ont lancé l'association Femmes en tenue de camouflage».
Le climat, une menace sécuritaire
Du côté du climat, «la charte pour l'environnement, les plans d'action pour l'énergie et pour la biodiversité sont des nouveautés», remarque-t-elle. La tâche première de l'armée reste la sécurité de la population, «mais si on peut le faire en agissant pour le climat, il faut utiliser cette opportunité».
Le climat fait d'ailleurs partie des plus grandes menaces sécuritaires pour la Suisse avec les cyber-menaces et le terrorisme, poursuit-elle. «Il suffit de voir l'effet des inondations, par exemple, sur les cantons alpins».
Convaincre plutôt que commander
Première femme à la tête de l'armée suisse, Viola Amherd préfère convaincre plutôt que commander. «Mon style, c'est de discuter avec les gens, leur expliquer pourquoi je fais les choses».
Sa façon de travailler repose sur la maîtrise de dossiers et une communication claire, tout en restant «transparente» et «fiable». «Je veux que l'on puisse compter sur moi».
(ATS)