Vaccination des soignants en France
Le Conseil d'État valide mais assouplit le projet de loi

Le Conseil d'Etat a validé l'essentiel du projet de loi prévoyant l'obligation vaccinale des soignants. Mais il a retoqué l'obligation de présenter le pass sanitaire dans les grands centres commerciaux et a minoré les amendes, selon l'AFP.
Publié: 19.07.2021 à 21:26 heures
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Samedi des personnes ont milité en France contre l'instauration du pass sanitaire. Ici à Toulouse.
Photo: DUKAS

Des sources gouvernementales ont indiqué lundi à l'AFP que le Conseil d'Etat avait validé l'essentiel du projet de loi prévoyant l'obligation vaccinale des soignants. L'obligation de présenter le pass sanitaire dans les grands centres commerciaux a en revanche été retoquée et les amendes prévues minorées.

Le texte de loi, dans lequel figure aussi l'extension du pass sanitaire aux cafés, restaurants ou encore les trains, était examiné lundi soir en Conseil des ministres avant de débuter mardi son parcours au Parlement.

1000 euros d'amende au lieu de 9000

Dans son avis rendu lundi et consulté par l'AFP, le Conseil d'Etat souligne donc que la présentation d'un pass sanitaire dans les centres commerciaux est «susceptible de concerner tout particulièrement l'acquisition de biens de première nécessité, notamment alimentaires».

La juridiction y voit «une atteinte disproportionnée aux libertés», notamment pour les personnes ne pouvant être vaccinées pour des raisons médicales et qui devront donc se faire «tester très régulièrement» pour accéder à ces centres. L'exécutif avait proposé dimanche de limiter cette obligation aux structures de plus de 20'000 m2.

Par ailleurs, la contravention en cas de manquement à l'obligation de contrôle du pass sanitaire a été ramenée à 1000 euros, au lieu d'une amende de 9000 euros. Cet assouplissement est le fruit d'échanges entre l'exécutif et le Conseil d'Etat: la juridiction avait jugé disproportionnée la première version du gouvernement qui a donc revu sa copie par une saisine rectificative.

Pas de contrôles pendant la nuit

Le Conseil d'Etat a cependant validé la sanction d'un an de prison et 9000 euros d'amende, en cas de quatre verbalisations dans un délai de 30 jours. Et elle s'élèvera à 45'000 euros pour les personnes morales à partir de la cinquième verbalisation. L'isolement obligatoire de 10 jours pour les personnes contaminées par le Covid-19 a de son côté été approuvé.

Mais dans son avis, le Conseil d'Etat «recommande de préciser expressément (...) que les contrôles ne peuvent avoir lieu en période nocturne», le gouvernement retenant ainsi «la borne horaire» de 21h00. Et il suggère d'ajouter au projet de loi que l'isolement «cesse de s'appliquer avant l'expiration du délai de dix jours si un nouveau test réalisé fait apparaître que les intéressés ne sont plus positifs» au Covid-19.

(ATS)

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