Chaque année, des milliers d’incendies de forêt ravagent l’Europe. Récemment, des feux ont perturbé la vie publique dans le nord de l’Espagne et le sud de la France. L’aéroport de Marseille a notamment dû suspendre ses activités mardi.
En Grèce, le mois dernier, les îles touristiques de Chios et de Crète ainsi que le sud d’Athènes ont été touchés par de violents incendies. Sur la côte adriatique croate, aux abords de Split, de nombreux habitants et vacanciers ont dû être évacués. Des situations similaires ont été observées dans les régions turques d’Izmir et de Hatay.
Malheureusement, il est peu probable que la fumée disparaisse du ciel européen cet été. Pour éviter les incendies durant les vacances d’été, mieux vaut opter pour des destinations à faible risque. Blick propose un aperçu des zones les plus et les moins exposées.
Les régions à haut risque
A l’échelle européenne, le Portugal se distingue particulièrement. L’an dernier, environ 143'000 hectares ont été détruits par le feu, soit plus de 200'000 terrains de football. Le système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS) classe le nord et le centre du pays parmi les zones les plus à risque. Pour l’instant, le pays a été relativement épargné par de vastes incendies cette saison.
Les Balkans, au sud-est de l’Europe, font aussi face à une hausse des sécheresses et des feux. Certaines régions de Bulgarie, Serbie et Croatie sont particulièrement touchées, selon l’EFFIS. En Macédoine du Nord, l’accès aux forêts est strictement réglementé: du 1er juillet au 31 août, seules les personnes munies d’une autorisation peuvent y pénétrer. Tout contrevenant risque une amende pouvant atteindre 2000 euros.
L’Espagne connaît des records de chaleur cet été. Lors de la canicule début juillet, 46 degrés ont été relevés à Barcelone et à Huelva, dans le sud. La région de Madrid, la côte valencienne, les îles Baléares (Majorque, Minorque, Ibiza et Formentera) ainsi que la Galice sont particulièrement exposées.
En Turquie, les services météorologiques et forestiers jugent le risque très élevé dans la province d’Izmir. Les pompiers mettent en garde: avec les vents forts, le moindre départ de feu peut rapidement devenir incontrôlable.
En Grèce, les zones autour d’Athènes, les îles de la mer Egée nord et sud ainsi que la Crète présentent également un fort danger. Les autorités se préparent en conséquence: cette année, 28'000 pompiers seront mobilisés pour la saison estivale.
En France, Météo-France a placé 16 départements en alerte maximale dès le 1er juillet, dont la région parisienne. Les régions les plus menacées se situent en Provence-Alpes-Côte d’Azur, en Occitanie et dans l’ouest du pays, notamment autour de la Nouvelle-Aquitaine. A l’inverse, le risque est généralement plus faible le long de la Manche ainsi qu’à la frontière belge et allemande.
En Italie, les régions les plus exposées sont la Calabre, les Pouilles et la Sicile. Le centre du pays, notamment la Toscane, est également concerné par un danger élevé, voire très élevé selon les prévisions de l’EFFIS. Le nord de l’Italie reste modérément touché.
Les régions à faible risque
Pour des vacances en toute tranquillité, il existe encore de nombreuses destinations où le risque d’incendie est faible. Les séjours axés sur la randonnée sont en général plus sûrs.
En Suisse, le danger est faible à modéré dans une grande partie du pays, en particulier dans les Alpes, selon l’Office fédéral de l’environnement. Cette situation vaut aussi pour l’Autriche alpine, le nord de l’Italie et la Slovénie, que les experts classent comme zones à faible risque.
Les forêts de Scandinavie – en Suède, Norvège, Finlande et au Danemark – tout comme l’Islande, sont aussi relativement sûres. Cela dit, la prudence reste de mise: selon l’EFFIS, environ 96% des incendies sont provoqués par l’homme. Le Royaume-Uni et l’Irlande figurent également parmi les régions à faible danger.