Surprise! Les gros bonnets de la Maison Blanche ont dû rester pantois à la sortie du magazine «Vanity Fair» ce mardi 16 décembre. Le photographe Christopher Anderson a utilisé sa «marque de fabrique» pour tirer le portrait du cercle restreint de Donald Trump: le gros plan. Un choix artistique assumé, poussé peut-être un peu loin sur le visage de la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt. L'image a fait le tour du web, provoquant une vague de réactions sur les réseaux sociaux.
Marco Rubio, J.D. Vance, Susie Wiles... ils y sont tous passés. Capturés par l'objectif aiguisé de Christopher Anderson, photographe envoyé par «Vanity Fair», les membres de l'administration Trump n'ont pas été épargnés. Dans une esthétique très léchée, les clichés publiés dans le magazine américain bousculent pourtant un culte de l'image impeccablement soigné dans le camp MAGA.
Le vice-président J.D. Vance aurait d'ailleurs lancé en plaisantant au photographe: «Je vous donne 100 dollars pour chaque personne que vous ferez paraître pire que moi... et 1000 dollars si c'est Marco.» Le bras droit de Trump n'a sans doute pas été déçu en découvrant le résultat.
Karoline Leavitt démasquée
Peu importe les costumes bien taillés, le maquillage hors de prix et les brushings sans faille, Christopher Anderson s'est intéressé, lui, à montrer une image plus intime et révélatrice. Chaque imperfection, chaque tache et chaque ridule apparaissent en gros plan sur une série d'images inédites. Une façon, pour lui, de «contourner l'image mise en scène de la politique, de dépasser le discours des attachés de presse et de révéler la véritable nature de ce théâtre politique. C'est une pratique que j'applique depuis longtemps».
Mais si les portraits ont provoqué de nombreuses réactions, une image en particulier a créé une véritable onde de choc sur les réseaux sociaux: le portrait de la porte-parole Karoline Leavitt. A 28 ans, elle apparaît dans un gros plan extrême et intrusif, qui trahit notamment des marques d'injection aux lèvres. Un détail visuel que les internautes n'ont pas manqué de relever.
D'autres critiques fusent sur le fait que la jeune femme paraît bien plus âgée et sur la couche épaisse de maquillage qui trône sur son nez. De son côté, le photographe a également été pointé du doigt pour ne pas avoir retouché les images pour masquer ces imperfections.
Le photographe se défend
L'administration Trump n'a pas manqué de réagir, notamment après les propos cinglants de Susie Wiles au sujet de Trump, diffusés dans la même interview menée par «Vanity Fair». Des républicains ont dénoncé ces images peu flatteuses, assurant qu'elles constituaient une tentative «cruelle» de discréditer l'équipe de Trump.
Mais ces réactions n'ont pas ébranlé Christopher Anderson qui défend son travail et ses choix artistiques. «C’est le maquillage qu’elle utilise, ce sont les injections qu’elle s’est faites elle-même. Si ça se voit sur une photo, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise?», a déclaré le photographe au «Washington Post» jeudi 18 décembre. «Je ne sais pas si cela en dit long sur le monde dans lequel nous vivons, l'ère de Photoshop, l'ère des filtres IA sur Instagram, mais le fait qu'Internet s'emballe parce qu'il voit de vraies photos et non des photos retouchées est significatif à mes yeux.»