18 minutes cinglantes
Auto-éloge, tacles et «prime de guerrier»: le discours de Trump aux Américains

Depuis sa réélection au poste de président des Etats-Unis, Donald Trump ne cesse de bousculer la scène politique mondiale. Suivez en direct toute l'actualité américaine.
La rédaction de Blick
03:06 heures

Donald Trump donne un discours à la nation à un moment clé

Donald Trump délivre en direct de la Maison Blanche un discours adressé aux citoyens des Etats-Unis. Trump prononce ce discours depuis le Salon diplomatique, un lieu inhabituel pour une allocution en prime time. Il entre directement dans le vif du sujet, parlant d'un ton sec. «Bonsoir, l'Amérique, dit-il. Il y a onze mois, j'ai hérité d'une situation catastrophique et je suis en train de la redresser.»

Le moment choisi pour le discours du président américain est important. Il intervient au cours d'une semaine où l'on en apprend davantage sur l'état de l'économie, après que la paralysie des services fédéraux a retardé la publication de données clés. 

Photo: AFP

Il a notamment été révélé mardi 16 décembre que le taux de chômage avait légèrement augmenté pour atteindre 4,6 % en novembre, un niveau jamais vu depuis quatre ans aux Etats-Unis.

Source: New York Times

04:12 heures

Le discours «typiquement Trump» se termine après 18 minutes... sans grande annonce

Le président américain a donné beaucoup de chiffres et de résultats, qui devront être vérifiés, dans un discours au ton sec qui a duré 18 minutes. Pour un discours de fin d'année, délivré juste avant les fêtes, le président américain ne s'est pas adressé aux citoyens sur un ton jovial. Il n'a par ailleurs pas fait mention d'importantes annonces ou de mesures concrètes, hormis la «prime de guerre» dédiée aux militaires.

Photo: keystone-sda.ch

Après la courte intervention du président qui a notamment fait l'éloge de son administration et la critique des démocrates, les premières réactions se sont fait entendre de la part des spécialistes. Joey Payne, expert politique démocrate pour la CBS s'est étonné d'un discours très «décousu», sans direction et confus. «J'ai eu l'impression qu'on me criait dessus en lettres majuscules pendant 15 minutes. Les Américains doivent être furieux», a-t-il assuré. 

De son côté, le stratège républicain et commentateur politique Kevin Sheridan a justifié ce ton tonitruant par un discours très «Trumpy», soit fidèle à la ligne du président. 

La CBS a notamment rappelé la fragile cote de popularité du président américain, dont les chiffres ont chuté ces dernières semaines. La chaîne américaine a mentionné que 63% des Américains pensent que l’économie est mauvaise.

Source: CBS/NYT

03:54 heures

Des promesses aux Américains

Dans une période de baisse de sa popularité et de lassitude de la part des citoyens américains qui font notamment toujours face à un coût de la vie élevé, Donald Trump a promis de nouvelles aides si les gens patientaient – cette fois-ci jusqu'à l'année prochaine – pour constater l'impact sur leur salaire. 

Il a évoqué la possibilité d'une distribution directe d'argent, d'une baisse des coûts de la santé en déclarant que les fonds destinés aux subventions d'assurance devraient «aller aux citoyens» plutôt qu'aux assureurs, ainsi que la déflation. Il n'a toutefois donné aucun cadre précis qui permettrait ces mesures. 

Source: NYT/CBS

03:46 heures

«Un essor économique sans précédent dans le monde»

Le président a déclaré vers la fin de son discours que les Etats-Unis étaient «sur le point de connaître un essor économique sans précédent dans le monde». Ces derniers mois, l'administration Trump s'est efforcée de contrer la perception négative des électeurs concernant l'économie.

Trump a notamment affirmé qu'il faisait baisser les prix «très rapidement». Cependant, même si l'inflation a ralenti depuis le pic des années Biden, le coût de la plupart des biens n'a pas diminué et l'accessibilité financière reste un problème pour les Américains.

Photo: AFP

Selon une vérification des faits de CBS, l’affirmation de Donald Trump selon laquelle «l’inflation s’est arrêtée» est fausse. Les données officielles montrent que l’inflation annuelle s’élevait encore à 3% en septembre, soit le même niveau qu’en janvier, au moment de son entrée en fonction, d’après l’indice des prix à la consommation.

Il a également déclaré vouloir que les visiteurs se rendant aux Etats-Unis pour deux événements d'envergure, soit la Coupe du monde de la FIFA et le 250e anniversaire de la Déclaration d'indépendance, voient un pays qui fait «envie au monde entier ».

Source: CBS

03:39 heures

La politique d'expulsion massive mise en avant

Donald Trump a également articulé son discours économique autour de sa promesse d’expulsions massives, assurant que le renvoi des immigrés permettrait, selon lui, de libérer «davantage de logements et d’emplois pour les Américains».

Photo: keystone-sda.ch

Il a, à de nombreuses reprises, pointé du doigt les «aliens criminels», faisant référence aux étrangers, qui ont «volé les emplois des Américains». Trump a notamment cité l'exemple du Minnesota, où il a affirmé que les Somaliens avaient «pris le contrôle de l'économie de l'Etat». Le président américain avait choqué par ses propos la semaine dernière en qualifiant les migrants et surtout les Somaliens de «déchets» venus de «pays de merde».

Source: NYT

03:29 heures

Des chiffres enjolivés et des résultats exagérés

Donald Trump affirme avoir sécurisé 18'000 milliards de dollars d’investissements. Selon le «New York Times», cette estimation serait trompeuse. Le montant serait en fait près de deux fois supérieur à celui communiqué par le service de presse de la Maison Blanche, qui évoque 9800 milliards de dollars. 

Cette somme agrège par ailleurs des promesses d’intention et des projets déjà rendus publics. Une part importante repose sur des engagements d’investissements étrangers jugés peu crédibles: les annonces de mille milliards de dollars attribuées au Qatar et aux Emirats arabes unis dépassent, à elles seules, le produit intérieur brut annuel de ces pays.

Source: New York Times

03:15 heures

Trump annonce une «prime de guerrier» pour les militaires

Trump a déclaré que les militaires recevraient une «prime de guerrier» avant Noël. Chaque soldat recevra de l'argent avant la fin de l'année. «Nous allons verser 1776 dollars à chaque soldat», a-t-il promis. «Les chèques sont déjà en route.» 

Photo: keystone-sda.ch

Le «dividende du guerrier» qui devrait être délivré à environ 1,5 million de soldats, est censé provenir des recettes douanières, selon le président. Or, ces recettes ne relèvent pas de la compétence de Donald Trump, mais de celle du Congrès.

Source: CBS/New York Times

03:13 heures

Trump démarre son discours en taclant l'ancienne administration

«Nous étions morts! Notre pays allait échouer, complètement échouer!» introduit Donald Trump lors de son allocution télévisée à la Maison Blanche, en s'attaquant frontalement à l'administration Biden et en faisant l'éloge de son propre travail.

Photo: AFP

A quelques heures de son discours, le président Donald Trump a affirmé devant des journalistes que les Etats-Unis avaient «hérité d’une situation catastrophique», tout en promettant que le pays serait «très prochainement plus fort que jamais». Une déclaration qui laisse entrevoir la poursuite de ses attaques contre son prédécesseur, Joe Biden, qu’il tient pour responsable de la hausse du coût de la vie et des difficultés économiques rencontrées par les ménages américains.

Source: CBS

01:41 heures

Les mineurs transgenres privés de traitements de transition aux Etats-Unis

La Chambre américaine des représentants a adopté mercredi une proposition de loi contre les «mutilations corporelles» de mineurs. Elle bannit ainsi les traitements de transition pour les mineurs transgenres, un texte décrié par les associations de défense des droits LGBT+.

Toute personne réalisant ou aidant de tels actes sur des mineurs encourt maintenant jusqu'à 10 ans de prison aux Etats-Unis.
Photo: Shutterstock

Le texte, porté par l'élue de droite radicale Marjorie Taylor Greene, a été approuvé avec 216 voix pour et 211 contre, et se dirige à présent vers le Sénat. «Cette proposition de loi importante (...) mettra fin aux mutilations génitales et à la castration chimique d'enfants», a déclaré Marjorie Taylor Greene mercredi depuis l'hémicycle de la Chambre des représentants.

Son texte liste une série d'opérations interdites si elles sont «effectuées dans le but de changer le corps (d'un mineur) afin de le faire correspondre à un sexe qui diffère de leur sexe biologique». Les contrevenants, «toute personne qui effectue ou tente d'effectuer» de tels actes sur des mineurs ou qui transporte un mineur à cet effet, risqueraient jusqu'à 10 ans de prison. 

Ce texte est «un reflet direct du décret du président Trump et des promesses de campagne de chaque républicain en 2024», a ajouté Marjorie Taylor Greene.  Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump est revenu sur une série d'acquis obtenus par les personnes transgenres.

Source: AFP

01:32 heures

Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile. L'abrogation d'une loi dite «Caesar», adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain. Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme «ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde». La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Source: AFP

17.12.2025, 01:31 heures

Trump annonce un blocus américain au Venezuela sur les «pétroliers sous sanctions»

Donald Trump a annoncé mardi sur son réseau Truth Social que les Etats-Unis mettaient en place un blocus au Venezuela contre «les pétroliers sous sanctions», une nouvelle escalade dans la crise entre les deux pays. «Aujourd'hui, j'ordonne un blocus total et complet de tous les pétroliers sanctionnés entrant et sortant du Venezuela», a écrit le président américain.

Depuis des mois, Trump accuse Maduro d'être à la tête d'un vaste réseau de narcotrafic, ce que celui-ci dément entièrement.
Photo: AFP

Le pétrole constitue la principale source de revenus de Caracas. Soumis à un embargo depuis 2019, le pays écoule sa production pétrolière sur le marché noir à des prix nettement plus bas, à destination en particulier de la Chine. 

Le régime du président Nicolás Maduro utilise le pétrole pour financer «le narcoterrorisme, la traite d'êtres humains, les meurtres et les enlèvements», a justifié Donald Trump. L'administration américaine accuse Maduro d'être à la tête d'un vaste réseau de narcotrafic, ce que l'intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s'emparer du pétrole de son pays.

Les Etats-Unis ont déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes, et bombardé des embarcations suspectées de narcotrafic en provenance du Venezuela. «Le Venezuela est entièrement encerclé par la plus grande armada jamais assemblée dans l'histoire de l'Amérique du Sud», a ainsi affirmé le milliardaire républicain, qui a assuré que le déploiement américain ne ferait «que s'agrandir». «Le choc qu'ils subiront sera sans précédent», a-t-il encore menacé.

De son côté, le gouvernement du Venezuela a qualifié mercredi d'«irrationnel» et de «menace grotesque» l'annonce par le président américain Donald Trump d'un blocus contre les pétroliers sous sanctions entrant et sortant dans le pays. «Il tente d'imposer de manière absolument irrationnelle un prétendu blocus naval militaire au Venezuela dans le but de voler les richesses qui appartiennent à notre patrie», a écrit le gouvernement vénézuélien dans un communiqué.

Source: AFP

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