Donald Trump a nommé commandant des forces américaines pour l'Amérique latine un général des Marines et des forces spéciales pour succéder à un amiral qui avait critiqué selon la presse des frappes contre des trafiquants de drogue présumés au large du Venezuela.
Dans un communiqué vendredi sur le site du Pentagone, le ministre de la Défense Pete Hegseth a annoncé que le président américain avait «nommé au grade de général le lieutenant-général du corps des Marines Francis L. Donovan, à la tête du commandement américain du Sud (United States Southern Command, SouthCom)», responsable pour l'Amérique du sud et l'Amérique centrale.
Le haut-gradé, dont l'âge n'est pas révélé et dont la nomination devra être confirmée par le Sénat, sert actuellement comme adjoint à la tête du commandement des forces spéciales américaines, selon le ministère de la Défense.
Des critiques contre les frappes au Venezuela
Francis L. Donovan va ainsi succéder à l'amiral Alvin Holsey qui avait annoncé mi-octobre qu'il quitterait son poste le 12 décembre pour «prendre sa retraite de la marine». Des médias américains ont révélé qu'il avait fait part de ses réserves concernant les frappes que conduit le Pentagone contre des bateaux de trafiquants de drogue présumés sur la mer des Caraïbes et sur le Pacifique.
Mais ni l'amiral Holsey, ni le ministre Hegseth n'ont donné de raison, autre que la mise en «retraite» pour expliquer son départ prématuré, à l'instar de nombreux hiérarques militaires américains évincés ou partis depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Les Etats-Unis ont déployé un important dispositif militaire au large du Venezuela et frappé des embarcations de trafiquants de drogue présumés. Au moins 104 personnes ont été tuées sans que Washington n'ait jamais fourni la moindre preuve que les bateaux bombardés étaient effectivement impliqués dans un quelconque trafic. En parallèle, Donald Trump agite depuis des semaines la menace d'une intervention terrestre au Venezuela dirigé par son homologue Nicolas Maduro, bête noire des Etats-Unis. Dans un entretien sur la télévision NBC datant de jeudi et diffusé vendredi soir, le président américain a même dit ne pas «exclure» une guerre contre Caracas, menacée en outre d'un blocus pétrolier.