«L'Europe a 'attaqué' aujourd'hui une autre grande entreprise américaine, Google», a protesté vendredi Donald Trump sur son réseau Truth Social, en menaçant de riposter avec des sanctions commerciales. La Commission européenne a annoncé vendredi infliger une amende de 2,95 milliards d'euros à Google, estimant que le géant américain avait abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne.
Le président américain assure dans le même message que si l'Union européenne ne revient pas sur les amendes «injustes» infligées à Google mais aussi à Apple, il serait «contraint» de déclencher un mécanisme de droits de douane punitifs, la «Section 301». «L'Union européenne doit IMMEDIATEMENT arrêter ces pratiques contre les entreprises américaines», a-t-il ajouté.
Nouvelle provocation de l'UE?
Le républicain a pris fait et cause pour les poids lourds de la tech américaine, lesquels se sont massivement ralliés à lui depuis son retour au pouvoir, rompant avec la froideur manifestée pendant le premier mandat Trump (2017-2021). Les patrons de Google, Sundar Pichai, et d'Apple, Tim Cook, ont d'ailleurs participé jeudi soir à un dîner à la Maison Blanche réunissant les grands noms du secteur autour de Donald Trump, qu'ils ont couvert d'éloges.
Le président américain avait déjà brandi récemment cette menace de représailles commerciales à cause de pratiques européennes selon lui «discriminatoires» pour les entreprises technologiques américaines. Au-delà des amendes, la Maison Blanche critique l'arsenal législatif mis en place par l'UE pour favoriser la concurrence dans le secteur numérique et réguler les contenus. Le sujet est susceptible d'empoisonner à nouveau les relations entre Washington et Bruxelles, qui connaissaient une accalmie depuis l'annonce fin juillet d'un grand accord commercial entre les Etats-Unis et l'Union européenne.