Trêve fragile
La Thaïlande accuse le Cambodge de «violation flagrante» du cessez-le-feu

La Thaïlande accuse le Cambodge de violer le cessez-le-feu conclu lundi en Malaisie. Le ministère thaïlandais des Affaires étrangères a dénoncé une «violation flagrante» de la trêve suite à une prétendue attaque nocturne des soldats cambodgiens. Phnom Penh dément.
Publié: 04:48 heures
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Dernière mise à jour: 04:49 heures
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Des dizaines de milliers de travailleurs immigrés cambodgiens ont quitté la Thaïlande pour rejoindre leur pays natal depuis lundi.
Photo: IMAGO/Anadolu Agency
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AFP Agence France-Presse

La Thaïlande a accusé mercredi le Cambodge de «violation flagrante» du cessez-le-feu en vigueur entre eux après plusieurs jours d'affrontements meurtriers, et affirmé que des soldats cambodgiens avaient lancé une attaque nocturne. «Cela représente une violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu», a dénoncé le ministère thaïlandais des Affaires étrangères dans un communiqué.

«Un tel acte d'agression constitue une fois encore une violation claire de l'accord de cessez-le-feu par les forces cambodgiennes et leur manque manifeste de bonne foi», a ajouté la même source. Mardi, l'armée thaïlandaise avait déjà accusé ses adversaires d'avoir violé la trêve à de multiples endroits, ce que Phnom Penh a démenti. Le même jour, des responsables militaires des deux parties se sont rencontrés, comme prévu par l'accord.

330'000 civils déplacés

Les rancoeurs tenaces entre la Thaïlande et le Cambodge sont liées à un différend territorial hérité de l'époque de l'Indochine française. Les affrontements récents, d'une intensité rarement vue ces dernières décennies, se sont étalés sur plusieurs fronts parfois séparés par des centaines de kilomètres.

Ils ont fait au moins 43 morts et provoqué le déplacement d'environ 330'000 civils, selon des données actualisées mardi. Le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai et son homologue cambodgien Hun Manet se sont mis d'accord sur une trêve, entrée en vigueur dans la nuit de lundi à mardi à la suite d'une médiation malaisienne, encouragée par les Etats-Unis et la Chine.

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