Attaque antisémite à Sydney
Le père et son fils ont suivi un entrainement militaire avant de passer à l'acte

L’attaque antisémite qui a fait au moins 15 morts dimanche à Sydney semble avoir été préparée de longue date. Le père et son fils mis en cause auraient suivi un entraînement de type militaire aux Philippines.
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Les auteurs de l'attentat de Sydney ont suivi un «entrainement de type militaire» avant de passer à l'acte.
Photo: AFP
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Solène MonneyJournaliste Blick

L’attaque meurtrière survenue dimanche 14 décembre apparaît de plus en plus comme un acte prémédité. Le père et son fils, à l’origine de cette attaque antisémite qui a fait au moins 15 morts, s’étaient rendus le mois précédent aux Philippines afin d’y suivre un «entraînement de type militaire», selon des responsables australiens et philippins.

Les deux hommes auraient séjourné environ quatre semaines dans l’archipel, avant de quitter fin novembre l’île de Mindanao, la deuxième plus grande du pays, connue depuis les années 1990 comme un foyer de groupes islamistes armés. Ces éléments ont été rendus publics après les déclarations du Premier ministre australien Anthony Albanese, qui a indiqué que les auteurs s’étaient radicalisés avant de passer à l’acte. «Il semblerait que cela ait été motivé par l’idéologie de l’Etat islamique», a-t-il affirmé.

Un lien avec un réseau djihadiste?

Le Bureau de l’immigration des Philippines a confirmé que les deux individus étaient arrivés dans le pays en provenance d’Australie le 1er novembre, indiquant comme destination la ville de Davao, sur l’île de Mindanao, dans le sud du pays. «Ils ont quitté les Philippines le 28 novembre 2025 à bord d’un vol reliant Davao à Manille, avant de rejoindre Sydney», a précisé Dana Sandoval, porte-parole de l’institution.

Les enquêteurs s’efforcent désormais d’établir d’éventuels liens avec un réseau djihadiste international. Le père, abattu par la police lors de l’intervention, aurait voyagé avec un passeport indien, tandis que son fils utilisait un passeport australien. Ce dernier se trouve toujours hospitalisé, après avoir été blessé par balle.

Des antécédents connus des services

L’agence australienne de renseignement intérieur (ASIO) avait déjà enquêté en 2019 sur le fils, en raison de liens présumés avec des membres d’une cellule de l’Etat islamique basée à Sydney, a révélé la chaîne australienne ABC News. A l’issue de cette enquête, qui avait duré six mois, les services n’avaient toutefois trouvé «aucune preuve», selon Anthony Albanese. 

ABC News indique également que deux drapeaux de l’Etat islamique ont été retrouvés dans le véhicule des assaillants à Bondi Beach. Dimanche soir, les deux hommes ont ouvert le feu à au moins 40 reprises pendant une dizaine de minutes sur une foule rassemblée pour célébrer la fête juive de Hanouka sur la plage de Bondi, à Sydney. Le bilan fait état d’au moins 15 morts et de plus de 40 blessés.

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