Daniel Ek, fondateur suédois de la plateforme de musique en ligne Spotify, va quitter son poste de directeur général pour devenir président exécutif à partir du 1er janvier 2026, laissant sa place à un tandem, a annoncé mardi le géant du streaming.
Alex Norström, directeur commercial, et Gustav Söderström, directeur des produits et de la technologie, prendront la relève. Ils partageront le poste de directeur général, a précisé Spotify dans un communiqué.
149 milliards de dollars
«Ce changement correspond simplement à la manière dont nous fonctionnons déjà. En tant que président exécutif, je me concentrerai sur le développement à long terme de la société», a commenté Daniel Ek. «Au cours des dernières années, j'ai confié une grande partie de la gestion quotidienne et de la direction stratégique de Spotify à Alex et Gustav», a-t-il ajouté.
Daniel Ek a cofondé Spotify avec Martin Lorentzon en 2006, et la société, qui a fait son entrée à la Bourse de New York en 2018, affiche aujourd'hui une capitalisation boursière de 149 milliards de dollars (environ 127 milliards d'euros). Après cette annonce, l'action chutait de plus de 3% dans les échanges avant l'ouverture du marché à New York. Spotify compte plus de 700 millions d'utilisateurs, a relevé Daniel Ek. Le groupe a enregistré son premier bénéfice net annuel en 2024, à 1,1 milliard d'euros.
Cofondateur controversé
Chauve, barbu et habillé de manière décontractée, généralement en baskets, t-shirt et veste, le Suédois, connu pour son style réservé et son pragmatisme, a déclaré qu'il continuerait à jouer un rôle de premier plan au sein de Spotify. «En tant que président exécutif, je me concentrerai sur la trajectoire à long terme de l'entreprise et veillerai, par mon implication, à maintenir un lien étroit entre le conseil d'administration et nos codirecteurs généraux», a-t-il promis.
Daniel Ek incarne une figure paradoxale dans le milieu de la musique. Alors qu'il a révolutionné l'accès à la musique grâce à sa plateforme de streaming, il est également accusé d'exploiter les artistes. De nombreux musiciens et syndicats d'artistes accusent Spotify de payer des redevances dérisoires par écoute. Il a également été visé pour des investissements problématiques, comme dans la start-up d'armement Helsing.