Selon un haut-commissaire de l'ONU
«Traiter différemment les réfugiés non-ukrainiens est une discrimination»

Le haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, salue l'accueil des réfugiés Ukrainiens en Suisse dans un entretien ce jeudi. Mais selon lui, la politique en matière d'accueil a des progrès à faire concernant les personnes provenant d'autres pays.
Publié: 06.04.2023 à 07:16 heures
Pour Filippo Grandi, la politique d'accueil des réfugiés ukrainiens a permis de réduire «la pression sur les pays».
Photo: MARTIAL TREZZINI

Le haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, plaide pour un changement de politique en matière d'accueil des réfugiés, y compris en Suisse. Plutôt que de barricader les frontières, il appelle à «tirer les leçons de l'accueil des Ukrainiens».

«La prise en charge des Ukrainiens est un exemple», déclare-t-il dans un entretien diffusé jeudi par La Liberté et le Courrier. «Les pays leur ont accordé une protection temporaire dans des délais records, un accès aux écoles, au système de santé, au marché du travail», énumère-t-il.

Les autres immigrés «discriminés»

Il souligne que les Ukrainiens ont également obtenu la liberté de mouvement, «ce qui est fondamental pour des réfugiés», car cette mesure leur permet d'aller là où ils ont de la famille et des communautés qui les soutiennent. Et cela a permis de réduire «la pression sur les pays» d'accueil.

Traiter différemment les autres réfugiés est une discrimination, rappelle Filippo Grandi. «Ce n'est pas parce que quelqu'un est plus difficile à intégrer qu'il n'a pas le droit de l'être».

(ATS)

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