Le président américain a qualifié le Brésil de démocratie «vibrante» dotée d’institutions «solides» et souhaité la bienvenue au chef d’Etat d’extrême droite, qui participe au Sommet des Amériques se tenant cette semaine à Los Angeles.
Joe Biden a aussi salué les «vrais sacrifices» faits par le Brésil pour protéger la forêt amazonienne, lors d’une courte allocution à laquelle assistaient des journalistes, avant que ne se tienne la réunion proprement dite.
Les deux dirigeants ne se sont pas serré la main devant les caméras et n’ont pas vraiment échangé de regards pendant ces quelques minutes.
Jair Bolsonaro a assuré avoir «beaucoup de points en commun» avec le président américain, par exemple celui d’être des «démocrates» attachés à «la liberté». Il a aussi assuré qu’il était arrivé au pouvoir «par la démocratie» et dit qu’il le quitterait «par la démocratie».
Concernant les préoccupations mondiales autour de l’Amazonie, le président brésilien, climato-sceptique notoire et très critiqué par les défenseurs de l’environnement, a estimé que le Brésil se sentait «parfois menacé dans sa souveraineté» à ce sujet.
Une rencontre «positive»
Après la rencontre, Jair Bolsonaro a dit à des journalistes avoir eu une impression «positive» de sa rencontre avec le président américain, et ajouté: «Je pense que nous allons avoir bientôt d’autres réunions.»
La Maison Blanche a publié après l’entrevue un communiqué soulignant l’importance «vitale» de la relation entre les deux pays notamment face au changement climatique.
Selon l’exécutif américain, les deux dirigeants se sont «engagés à poursuivre leur collaboration en matière commerciale» et ont discuté «de la manière dont (les) deux pays doivent travailler ensemble» sur une série de sujets.
Un ton conciliant malgré des tensions notoires
Ces déclarations conciliantes tranchent avec les tensions notoires entre Jair Bolsonaro et Joe Biden, qui ne s’étaient jamais vus en tête-à-tête.
Cette semaine encore, le président brésilien a émis des doutes sur la régularité de l’élection ayant porté Joe Biden à la Maison Blanche. Washington pour sa part s’inquiète ouvertement des violentes attaques du président brésilien, qui brigue un nouveau mandat, contre le système électoral de son pays.
(ATS)