Dans la ville dévastée de Gaza, l’ancienne résidence du défunt dirigeant palestinien Yasser Arafat a elle aussi été partiellement détruite par les frappes israéliennes. Malgré les dégâts, plusieurs familles gazaouies ont choisi de s’y réfugier pour y trouver un abri.
Selon des images diffusées par l'AFPTV, la villa, transformée en musée après la mort en 2004 du leader palestinien historique, contient toujours des fresques murales en son honneur. Elles sont désormais entourées de gravats. Sur une porte métallique qui donne sur la rue, le visage de Yasser Arafat figure sur une affiche, avec son traditionnel keffieh et ses lunettes noires. Derrière lui se tient l'actuel président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Maison détruite et brûlée
Le bâtiment, dans le quartier Al-Rimal, près du port de Gaza-ville, a été endommagé par des bombardements israéliens au cours des deux années de guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël du 7 octobre 2023. Ashraf Nafeth Abu Salem, un professeur d'université déplacé par les hostilités, a décidé de nettoyer la maison, qui était «largement détruite et brûlée» et d'y habiter avec sa famille.
Il feuillette un vieux livre aux pages jaunies arborant le portrait de Yasser Arafat et d'autres dirigeants arabes. Un peu plus loin, sur une photo encadrée, le raïs pose au côté du jeune roi du Maroc, Mohammed VI. «Nous appartenons à la génération de la première Intifada (en 1987). Nous avons grandi en lançant des pierres. Pour nous, le président Abou Ammar (Arafat) était un modèle et un exemple de lutte nationale palestinienne», dit-il l'AFP.
Plusieurs autres familles sans toit, qui n'ont pas souhaité répondre à l'AFP, vivent également sur les lieux. Le conflit dévastateur dans la bande de Gaza y a détruit les trois quarts du bâti, enfouissant le petit territoire surpeuplé sous plus de 61 millions de tonnes de débris, selon des données de l'ONU analysées par l'AFP.