L’Allemagne accuse la Russie d’une cyberattaque contre la sécurité aérienne et d’ingérence électorale
L'Allemagne a attribué vendredi à la Russie une «attaque informatique» visant son système de contrôle du trafic aérien ainsi qu'une «campagne» de déstabilisation durant les dernières législatives allemandes, et convoqué l'ambassadeur russe à Berlin pour ces accusations.
«Le service de renseignement militaire russe GRU est responsable de cette attaque» informatique commise en août 2024 et «la Russie a tenté, à travers la campagne Storm 1516, d'influencer et de déstabiliser» la dernière élection en février, a déclaré un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères lors d'un point presse régulier.
Des mesures de rétorsion
«Deuxièmement, nous pouvons aujourd'hui affirmer de manière formelle que la Russie a tenté, à travers la campagne Storm 1516, d'influencer et de déstabiliser tant la dernière élection au Bundestag que, de façon continue, les affaires intérieures de la République fédérale d'Allemagne», a-t-il poursuivi. Contactée vendredi par l'AFP, l'ambassade russe à Berlin n'avait pas réagi dans l'immédiat.
Le porte-parole de la diplomatie allemande a annoncé, «en étroite concertation avec nos partenaires européens, une série de mesures de rétorsion afin de faire payer à la Russie le prix de ses attaques hybrides». L'Allemagne va «soutenir de nouvelles sanctions individuelles contre des acteurs hybrides» au niveau de l'UE, qui impliqueront des «interdictions d'entrée» dans l'UE, «le gel de leurs avoirs et une interdiction d'accès aux ressources économiques».
Depuis l'invasion russe de l'Ukraine, les pays européens accusent la Russie de mener une guerre «hybride» à leur égard – soit un mélange de moyens non conventionnels qui peut inclure du sabotage ou des campagnes de désinformation. Premier soutien de l'Ukraine en Europe, l'Allemagne se considère comme une cible centrale de ces attaques.
Source: AFP
L'Ukraine revendique la reprise de deux localités dans la région de Kharkiv
Les forces ukrainiennes ont affirmé vendredi avoir repris aux troupes russes deux localités près de la ville de Koupiansk, un noeud ferroviaire clé dans la région de Kharkiv (nord-est de l'Ukraine) que la Russie a affirmé avoir capturé en novembre.
Les troupes ukrainiennes ont «effectué une percée jusqu'à la rivière Oskil, coupant les lignes d'approvisionnement de l'ennemi» et «libéré» les villages de Kindrachivka et de Radkivka ainsi que des quartiers au nord de Koupiansk, a annoncé la brigade ukrainienne Khartia.
Source: AFP
Sept blessés dans une attaque de drone contre un immeuble résidentiel en Russie
Sept personnes, parmi lesquelles un enfant, ont été blessées dans la nuit à la suite d'une attaque de drone ukrainienne à Tver, à environ 180 km au nord-ouest de Moscou, ont indiqué vendredi les autorités locales.
«A Tver, on est en train de combattre les conséquences de la chute des débris d'un drone sur un immeuble résidentiel», a écrit sur Telegram le gouverneur régional par intérim, Vitali Koroliov. Selon lui, «six adultes et un enfant» ont été blessés dans l'attaque, et une vingtaine d'habitants ont dû être évacués en raison des dommages infligés à l'immeuble.
Source: AFP
L'UE lève un obstacle concernant les avoirs russes
Les 27 pays de l'UE ont levé un obstacle clé à l'utilisation en faveur de l'Ukraine des avoirs gelés russes en Europe. Ils souhaitent en pérenniser les sanctions contre Moscou qui servent de base à leur immobilisation, a annoncé jeudi la présidence danoise de l'UE.
Pour rappel, les avoirs de la banque centrale russe en Europe, soit quelque 235 milliards d'euros, ont été gelés à la suite de sanctions décidées par les 27 après l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
Ces sanctions doivent cependant être renouvelées tous les six mois, à l'unanimité, avec à chaque fois la menace d'un veto de la Hongrie, pays le plus proche de la Russie dans l'UE. Sans sanction, plus d'immobilisation, et la Russie pourrait alors réclamer immédiatement la restitution de ses avoirs, dont l'essentiel, soit 210 milliards d'euros, se trouve en Belgique.
Une situation que la plupart des pays de l'UE veulent absolument éviter au moment où ils souhaitent utiliser une partie de ces avoirs russes pour financer un prêt d'au moins 90 milliards d'euros à l'Ukraine.
Source: AFP
Des blessés et un mort dans l'explosion de deux engins piégés à Kiev
Au moins un membre de la garde nationale ukrainienne a été tué et quatre autres personnes blessées, dont deux policiers, dans l'explosion de deux engins piégés jeudi à Kiev, a indiqué le parquet local qui évoque un «attentat».
«La première explosion est survenue lorsque deux membres de la garde nationale patrouillaient» dans le quartier de Darnitsa, dans l'est de Kiev, a indiqué le parquet. La deuxième explosion a retenti quand la police et des secouristes étaient déjà sur place, a-t-il ajouté. Plus tôt, la police de Kiev avaient annoncé que des enquêteurs, des démineurs et des maîtres chiens travaillaient sur place.
Le parquet a précisé considérer cet incident «comme un attentat» et avoir ouvert une enquête pour «acte terroriste».
Source: AFP
Zelensky dévoile les premiers éléments du plan de paix remis à Trump
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé jeudi que le contrôle de la région orientale de Donetsk et le statut de la centrale nucléaire de Zaporijjia étaient les deux principaux points qui restaient «irrésolus» dans les négociations pour mettre fin à la guerre avec la Russie.
«Les territoires de la région de Donetsk et tout ce qui s'y rapporte, ainsi que la centrale nucléaire de Zaporijjia. Ce sont les deux sujets que nous continuons de discuter» avec Washington, qui a proposé aux deux parties un plan de fin du conflit, a déclaré Zelensky à des journalistes, dont ceux de l'AFP.
Retrait des troupes
Le président Volodymyr Zelensky a affirmé jeudi que les Etats-Unis proposaient le retrait de l'armée ukrainienne des territoires qu'elle contrôle encore dans la région orientale de Donetsk et la création d'une «zone économique libre» et démitilarisée à la place.
«Ils (les Américains) voient les forces ukrainiennes se retirer du territoire de la région de Donetsk, et le compromis supposé est que les forces russes ne pénètrent pas dans cette partie» de la région actuellement sous contrôle de Kiev, a-t-il déclaré aux journalistes.
«Qui gouvernerait ce territoire, qu'ils (les Américains) appellent déjà 'zone économique libre' ou 'zone démilitarisée', ils l'ignorent», a-t-il ajouté, affirmant que Washington proposait également un retrait des troupes russes présentes dans les régions ukrainiennes de Soumy, Kharkiv et Dnipropetrovsk (nord, nord-est et centre-est), mais leur maintien dans celles de Kherson et Zaporijjia (sud).
Appel au référendum
Volodymyr Zelensky a déclaré que tout compromis entre l'Ukraine et la Russie sur le contrôle des régions orientales devra être «juste» et validé soit par une «élection», soit par un «référendum» en Ukraine.
«Je crois que le peuple ukrainien répondra à cette question. Que ce soit par des élections ou par un référendum, il doit y avoir une position émanant du peuple ukrainien», a déclaré Zelensky à des journalistes, dont ceux de l'AFP.
Des garanties de sécurité américaines
Zelensky a indiqué jeudi avoir eu une «discussion constructive» avec de hauts responsables de l'administration de Donald Trump sur les garanties de sécurité que l'Ukraine demande de la part des ses alliés occidentaux face à Moscou.
Selon lui, le secrétaire d'Etat Marco Rubio, le ministre de la Défense Pete Hegseth, l'émissaire spécial Steve Witkoff et le gendre du président américain, Jared Kushner, étaient présents au cours de cet échange téléphonique.
L'OTAN appelle à «tester» Poutine pour voir «s'il veut la paix en Ukraine»
Le chef de l'Otan a appelé jeudi à «tester» Vladimir Poutine pour déterminer s'il «veut la paix en Ukraine» en établissant un plan soutenu par les Etats-Unis et l'Europe, après la remise par Kiev à Washington d'une nouvelle mouture pour mettre fin à la guerre.
«Est-ce que je pense que les Etats-Unis et l'Europe parviendront à s'entendre sur la question de l'Ukraine ? Oui, j'en suis convaincu», a dit le secrétaire général de l'Alliance, Mark Rutte, au cours d'un débat à Berlin. «Suis-je sûr que les Russes accepteront? Je ne sais pas. C'est le test», a-t-il ajouté, appelant à voir si Poutine «est sérieux».
Soutien de la Chine indispensable
Il a également une nouvelle fois jugé que le président russe ne s'arrêterait pas à l'Ukraine si les Européens n'investissaient pas massivement dans leur défense. «Si vous aimez la langue allemande et que vous ne voulez pas parler russe, c'est crucial d'investir massivement dans la défense, c'est une condition sine qua non, car sinon (Poutine) ne s'arrêtera pas à l'Ukraine», a martelé Mark Rutte.
Dans un discours prononcé avant le débat organisé par la Conférence de la sécurité de Munich, l'ancien Premier ministre néerlandais a par ailleurs reproché à Pékin d'être la «bouée de sauvetage» de la Russie.
«Sans le soutien de la Chine, la Russie ne pourrait pas continuer à livrer cette guerre. Par exemple, environ 80% des composants électroniques essentiels (présents à bord) des drones russes et d'autres systèmes sont fabriqués en Chine», a-t-il dit.
Source: AFP
Une proposition sur les concessions territoriales soumises à Trump
Une proposition concernant des concessions territoriales ukrainiennes dans le cadre d'un plan pour mettre fin à la guerre en Ukraine ont été soumises mercredi au président américain Donald Trump, a annoncé jeudi le chancelier allemand Friedrich Merz.
«Il existe une proposition dont (Trump) n'avait pas encore connaissance au moment où nous nous sommes entretenus au téléphone (mercredi), car elle n'avait pas encore été transmise aux Américains. Nous l'avons fait hier en fin d'après-midi. Il s'agit avant tout de (savoir) quelles concessions territoriales l'Ukraine est prête à faire», a déclaré Friedrich Merz lors d'une conférence de presse à Berlin.
Le chancelier n'a pas apporté de précisions, relevant que c'est «au président ukrainien et au peuple ukrainien» de répondre à cette question. Friedrich Merz, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keith Starmer se sont entretenus mercredi avec Trump.
Source: AFP
La Russie dit avoir abattu dans la nuit 287 drones ukrainiens
La Russie a indiqué jeudi avoir abattu dans la nuit 287 drones ukrainiens, soit l'une des attaques les plus massives de l'armée de Kiev en bientôt quatre ans d'offensive russe.
Sur ces drones «interceptés et abattus» par la défense anti-aérienne russe, 32 se dirigeaient vers Moscou, a précisé le ministère russe de la Défense dans un communiqué sur Telegram.
Kiev a remis à Washington sa version révisée du plan pour la paix
L'Ukraine a remis mercredi aux Etats-Unis sa version mise à jour du plan pour mettre fin à la guerre avec la Russie, ont confirmé à l'AFP deux responsables ukrainiens proches du dossier.
Cette dernière version «tient compte de la vision ukrainienne, c'est une proposition plus poussée pour une solution adéquate à des questions problématiques», a indiqué un responsable ukrainien à l'AFP. «Nous ne divulguons pas les détails en attendant la réaction de la partie américaine», a ajouté ce responsable.
La proposition américaine initiale prévoyait notamment de céder à la Russie des territoires ukrainiens qu'elle n'a pas encore conquis, et a été jugée par Kiev et ses alliés européens comme particulièrement favorable à Moscou.
Source: AFP
Trump et des dirigeants européens se sont entretenus sur l'Ukraine, l'Américain montre son impatience
Emmanuel Macron a annoncé mercredi s'être entretenu au téléphone avec le président américain Donald Trump et d'autres dirigeants européens – le Premier ministre britannique Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz – au sujet de l'Ukraine, «pour essayer d'avancer».
De son côté, Donald Trump a dit mercredi avoir eu des «mots assez forts» pendant cet entretien. Le président américain a ajouté que les dirigeants européens voulaient organiser une réunion sur l'Ukraine ce week-end mais a indiqué que la participation américaine n'était pas acquise.
«Avant d'aller à une réunion, il y a des choses que nous voulons savoir», a-t-il déclaré à la Maison Blanche. «Nous allons prendre une décision» à propos de cette réunion, «nous ne voulons pas perdre notre temps», a-t-il lancé. «Parfois il faut laisser les gens se battre jusqu'au bout, et parfois pas», a-t-il encore dit.
Donald Trump a laissé percer plusieurs fois récemment son impatience face au président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Source: AFP