Parmi les 242 passagers et membres d’équipage du vol AI171 d’Air India, il est le seul survivant. Jeudi 12 juin, l’appareil s’est écrasé sur des bâtiments d'Ahmedabad peu après le décollage, provoquant un incendie d’une rare intensité. Un drame auquel «personne n'était censé survivre», estime les experts en aviation au «Telegraph». Et pourtant, Vishwash Kumar Ramesh en est sorti vivant.
Assis au siège 11A, côté hublot, avec un peu plus d’espace pour les jambes, il n’imaginait pas que cet emplacement allait peut-être lui sauver la vie. L’avion devait relier l’Inde à Londres en un peu plus de neuf heures. Quelques minutes après le décollage, tout bascule.
Un siège qui change tout
Les raisons de sa survie ? Un mélange de hasard… et de position stratégique. Le siège 11A se trouvait juste devant la deuxième issue de secours. Selon le professeur Edwin Galea, spécialiste en sécurité aérienne, les passagers situés à moins de cinq rangées d’une sortie d’urgence ont statistiquement plus de chances de survivre à un crash. A condition de survivre à ses blessures et de pouvoir évacuer rapidement, avant que les flammes n’engloutissent tout.
«Le fait d’être près d’une porte de sortie signifie que vous pouvez sortir rapidement, ce qui augmente considérablement les chances de survie en cas d’incendie», ajoute le professeur John McDermid. Le passager miraculé ignore encore comment il a quitté l'appareil. Par la porte? Par une brèche dans le fuselage? «Je n'ai aucune idée de la façon dont je me suis sorti de cet avion», a-t-il confié à son frère.
Protégé par la structure de l’aile
Autre facteur possible: la solidité de la zone où il se trouvait. Le siège 11A est situé juste devant la partie où les ailes sont fixées à l’avion, considérée comme l’une des plus solides de la structure. «C'est la partie la plus résistante de l'avion, car c'est là que se trouve la structure la plus dense», détaille Edwin Galea.
Mais attention aux conclusions hâtives. Il n’existe pas de «siège miracle». On entend souvent que l’arrière d’un avion est plus sûr, mais tout dépend de la nature de l’accident, de son intensité et de la façon dont l’appareil touche le sol.
La chance, facteur décisif
Alors oui, Vishwash Kumar Ramesh était au bon endroit au «bon» moment. Mais avant tout, il a eu une chance inouïe. Un constat que partage le professeur Galea: «Car pourquoi a-t-il survécu et pas 11B assis juste à côté de lui, ni 11C ou 12A?» Dans le chaos et les flammes, une seule trajectoire a échappé à la tragédie. Celle de Vishwash Kumar Ramesh.