«On ne peut pas tout faire»
Macron approuve le recadrage de Dupond-Moretti sur le karting à la prison de Fresnes

Emmanuel Macron a apporté mercredi son soutien au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti qui a «rappelé ce qu'il convient de faire et de ne pas faire» après l'épreuve de karting organisée dans la prison de Fresnes (Val-de-Marne).
Publié: 24.08.2022 à 19:44 heures
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Dernière mise à jour: 24.08.2022 à 20:23 heures
Emmanuel Macron a soutenu le ministre de la Justice: « Il a eu raison de rappeler ce qu’il convient de faire et de ne pas faire.»
Photo: DUKAS

«Beaucoup de nos compatriotes ont pu être choqués par ce qu’ils ont pu voir dans nos prisons, le garde des Sceaux a eu raison de rappeler là aussi ce qu’il convient de faire et de ne pas faire», a souligné le chef de l’Etat dans un préambule du conseil des ministres de rentrée à l’Elysée.

«La peine a un sens dans la société, elle ne vaut pas exclusion de tout, elle a vocation ensuite à permettre de réinsérer», a poursuivi le président de la République, en appelant à ne «pas nourrir le trouble» dans un contexte global déjà difficile.

«On ne peut pas tout faire»

«Il y a des intangibles, des invariants qu’il faut défendre et je félicite les ministres qui se sont aussi exprimés pour rappeler l’importance d’un ordre juste, on ne peut pas tout faire», a insisté le chef de l’Etat.

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a annoncé mardi soir sur Twitter la publication d’une circulaire pour fixer «les conditions nécessaires à la tenue de projets de réinsertion en prison», désormais «soumis à une validation expresse de la direction de l’administration pénitentiaire».

Éric Dupond-Moretti s’exprimait après la publication d’un rapport d’enquête administrative portant sur l’organisation – très contestée sur les réseaux sociaux depuis vendredi – d’activités ludiques baptisées «Kohlantess», organisées fin juillet dans une cour de l’établissement pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne).

Réactions de la droite

«Si j’avais su qu’une compétition de karting était organisée, j’aurais mis un veto très clair […] Jamais je n’ai été informé» de cela, a aussi déclaré le ministre de la Justice à la presse mardi après-midi.

Trois équipes – de détenus, surveillants et habitants de la ville – s’étaient affrontées lors d’épreuves, de karting, de mime ou encore de tir à la corde au-dessus d’une piscine.

Une vidéo de l’événement diffusée notamment sur YouTube, vendredi, et depuis retirée, avait fait enfler une très vive controverse, venue en particulier de l’extrême droite et de droite.

(AFP)

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