Donald Trump a annoncé mercredi retirer la Garde nationale, une unité de réserve de l'armée américaine, de Chicago, Portland et Los Angeles, des déploiements largement contestés en justice. «Nous retirons la Garde nationale de Chicago, Los Angeles et Portland», a annoncé le président américain sur son réseau Truth Social.
«Le crime a été considérablement réduit (...). Nous reviendrons, peut-être sous une forme différente et plus forte (...), ce n'est qu'une question de temps!», a-t-il ajouté. Le déploiement des militaires de la Garde nationale avait été bloqué par la Cour suprême à Chicago et par des juges fédéraux à Los Angeles et Portland.
Manoeuvre autoritaire?
Depuis plusieurs mois, Donald Trump a ordonné le déploiement de gardes nationaux dans ces villes démocrates, ainsi qu'à Memphis, pour lutter contre la criminalité et afin d'appuyer la police de l'immigration. Ces déploiements de militaires, formés pour intervenir lors de catastrophes naturelles aux Etats-Unis mais qui peuvent également combattre à l'étranger, ont été contestés en justice par ses opposants.
Les démocrates dénonçaient une manoeuvre autoritaire outrepassant les limites du pouvoir présidentiel – la Garde nationale de chaque Etat est sous la double tutelle du président et du gouverneur local. Le 23 décembre, la Cour suprême a jugé que le gouvernement n'avait pas fourni de base légale justifiant son déploiement à Chicago, qui n'est autorisé en droit américain que dans des circonstances exceptionnelles.
Le «Posse Comitatus Act», une loi de 1878, interdit d'utiliser des militaires pour mener des opérations de maintien de l'ordre. Dès la mi-décembre, l'administration Trump avait annoncé le retrait d'une partie des soldats envoyés à Portland, Los Angeles et Chicago. Mais la Garde nationale conservait une présence résiduelle dans ces villes.