150'000 habitants privés de courant
L'ouragan Erin se renforce à nouveau à l'approche des Bahamas

L'ouragan Erin, premier de la saison dans l'Atlantique nord, menace les Caraïbes avec des vents atteignant 215 km/h. Le NHC prévoit son passage près des Bahamas, avec des risques d'inondations et de glissements de terrain dans la région.
Publié: 07:14 heures
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D'abord rétrogradé en approchant les côtes caribéennes, l'ouragan Erin se renforce à nouveau en catégorie 4 à l'approche des Bahamas.
Photo: AFP
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L'ouragan Erin s'est de nouveau renforcé dimanche soir, en catégorie 4, à l'approche des Bahamas, dans les Caraïbes déjà touchées par des vents violents et de fortes pluies avec un risque de crues et de glissements de terrain, selon les services météorologiques américains. A Porto Rico, territoire américain meurtri et dévasté en 2017 par l'ouragan Maria, plus de 150'000 habitants sont privés de courant à cause d'Erin.

Le premier ouragan de la saison au-dessus de l'Atlantique nord s'est renforcé samedi jusqu'à atteindre la catégorie maximale 5, qualifiée de «catastrophique» par le centre américain des ouragans (NHC), avant que la vitesse des vents ne diminue et qu'il soit rétrogradé en catégorie 3.

Renforcé en catégorie 4

Mais dimanche soir vers 23h00 (03h00 GMT), le NHC a écrit qu'Erin s'était «de nouveau renforcé en ouragan de catégorie 4», mettant en garde contre «des vagues et des courants potentiellement mortels sur la côte Est». Il se situait à environ 205 kilomètres de l'île Grand-Turk, dans les Turques-et-Caïques, soufflant des vents mesurés à 215 km/h au maximum. «L'oeil d'Erin devrait passer à l'est et au nord-est» de cet archipel, et au «sud-est des Bahamas dans la nuit de dimanche à lundi», a encore prévenu le NHC dans son dernier bulletin Plus tôt samedi, les vents avaient atteint 255 km/h.

«Des fluctuations d'intensité sont attendues dans les prochains jours en raison de changements dans la structure interne du système. Erin devient un système plus vaste», a expliqué le NHC, organisation spécialisée dans les ouragans basée à Miami qui, comme d'autres services météo américains, a subi des coupes budgétaires imposées par l'administration de Donald Trump.

Porto Rico coupé de courant

L'ouragan Erin avait atteint le niveau maximal de l'échelle de Saffir-Simpson un peu plus de 24 heures après avoir été classé en catégorie 1 - une intensification rapide que les scientifiques associent de plus en plus au réchauffement climatique. Il pourrait déverser jusqu'à 200 millimètres de pluie sur certaines zones isolées, selon le NHC, mettant en garde contre des «inondations importantes, ainsi que des glissements de terrain ou coulées de boue».

A Porto Rico, peuplé de plus de 3,2 millions d'habitants, «près de 155'000 clients sont privés de courant», a annoncé sur X la compagnie d'électricité locale Luma. A Luquillo, une ville côtière de Porto Rico, des surfeurs ont profité des vagues tandis que les promeneurs flânaient sur la plage sous un ciel couvert, samedi, avant l'arrivée de la tempête, selon des images diffusées par l'AFP.

Les houles générées par Erin affectent une partie des îles du nord des Petites Antilles, des Îles Vierges américaines et britanniques, de Porto Rico, de l'île d'Hispaniola, que se partagent Haïti et la République dominicaine, ainsi que des îles Turques-et-Caïques. Elles s'étendront ensuite en début de semaine aux Bahamas, aux Bermudes et à la côte est et sud-est des Etats-Unis.

D'importantes vagues aux USA

Si Erin devrait rester assez loin des côtes américaines, il pourrait néanmoins entraîner d'importantes vagues et une érosion côtière, notamment en Caroline du Nord, dans le sud-est. La saison des ouragans, qui s'étire de début juin à fin novembre, devrait cette année être plus intense que la normale, selon les prévisions des autorités météorologiques américaines.

En 2024, la région a été marquée par plusieurs tempêtes très puissantes et meurtrières, parmi lesquelles l'ouragan Hélène qui a fait plus de 200 morts dans le sud-est des Etats-Unis. En réchauffant les mers, le changement climatique rend plus probable l'intensification rapide des tempêtes et augmente le risque de phénomènes plus puissants, selon les scientifiques.

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