Les marchés soulagés
Livre en hausse et détente de la dette après la démission de Liz Truss

Les investisseurs montraient des signes de soulagement après la démission annoncée jeudi de la Première ministre britannique, Liz Truss, dont l'éphémère mandat aura généré une crise budgétaire et une tempête sur les marchés.
Publié: 20.10.2022 à 18:02 heures
|
Dernière mise à jour: 28.10.2022 à 09:31 heures
Les mesures annoncées par le gouvernement conservateur de Liz Truss fin septembre avaient fait craindre une sortie de route des comptes publics britanniques et déclenché une panique sur le marché des changes et celui de la dette. (archives)
Photo: Tolga Akmen

Jeudi vers 15h GMT (17h en Suisse), le marché de la dette souveraine britannique se détendait: le taux à 30 ans redescendait à 3,86% et le taux à 10 ans à 3,82%. La livre sterling, après avoir bondi de plus de 1%, grimpait de 0,93% à 1,1323 dollar dans la foulée de l'annonce du départ de Liz Truss.

Fin septembre, elle était tombée à son plus bas historique après une présentation budgétaire catastrophique de l'ex-Chancelier de l'Echiquier, Kwasi Kwarteng, d'une ampleur colossale mais non chiffrée et financée par de la dette uniquement.

Ces mesures ont fait craindre une sortie de route des comptes publics britanniques et déclenché une panique sur le marché des changes et celui de la dette.

Le coût d'emprunt de l'Etat à long terme s'était envolé à plus de 5% pour la dette à 30 ans, au plus haut en 20 ans, et la Banque d'Angleterre avait dû intervenir. La livre avait chuté à son plus bas historique.

Soulagement général

«Bien que la démission de Liz Truss (...) laisse le Royaume-Uni sans dirigeant alors qu'il est confronté à d'énormes défis économiques, fiscaux et financiers, les marchés semblent soulagés», estime Paul Dales, de Capital Economics.

«Les investisseurs applaudissent le départ de Truss et la perspective d'un(e) dirigeant(e) plus avisé(e) sur le plan économique et plus favorable au marché», renchérit Victoria Scholar, d'Interactive Investor.

Les analystes rappellent cependant que l'économie britannique reste fragile, le niveau de l'inflation étant notamment au plus haut depuis 40 ans, à plus de 10%, et l'activité atone.

(ATS)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la