Les faits remontent à trop loin
Jugé pour avoir vendu une «fausse» raquette, Yannick Noah relaxé

Yannick Noah a été relaxé jeudi par le Tribunal de Versailles dans une affaire l'opposant à un fan qui pensait avoir acheté une raquette utilisée par l'ancien tennisman lors de la finale victorieuse de Roland-Garros en 1983. La prescription des faits a été retenue.
Publié: 08.04.2022 à 20:50 heures
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Dernière mise à jour: 08.04.2022 à 20:53 heures
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Yannick Noah vient de battre Mats Wilander en finale à Roland-Garros, le 5 juin 1983. C'est cette raquette qu'il prétend avoir vendu comme un objet unique. Mais une expertise menée il y a six ans a démontré le contraire.
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En 1986, lors d'une vente aux enchères organisée par TF1 au profit de l'association Care France, Yannick Noah avait vendu une raquette, qu'il disait avoir utilisée pendant la finale de Roland-Garros gagnée trois ans auparavant, le dernier sacre d'un Français à la Porte d'Auteuil.

Un passionné de tennis, Pierre R., décédé en novembre 2020, l'avait achetée pour 12'000 francs de l'époque, soit près de 2'000 euros, sur la base d'une attestation manuscrite signée par Yannick Noah.

Trente ans plus tard, une expertise change tout

Mais fin 2016, l'acquéreur décidait de la vendre et la faisait donc expertiser pour connaître sa valeur. Un spécialiste de l'étude Drouot lui indiquait alors que cette raquette de la marque Coq sportif n'avait jamais été utilisée par le tennisman lors de cette édition de Roland-Garros.

L'homme, puis sa fille et son épouse, ont donc saisi le tribunal de Versailles pour que soit engagée la responsabilité de Yannick Noah pour avoir réalisé un faux document, et la responsabilité contractuelle de Care France, bénéficiaire de la vente aux enchères. Ils demandaient 35'000 euros de préjudice.

L'argument de la défense a été retenu

Le Tribunal de Versailles, qui a jugé en février cette affaire, a déclaré jeudi cette action «irrecevable» car «prescrite», la vente ayant été réalisée 33 ans avant la saisie du tribunal.

«Le Tribunal a retenu notre argumentation. Cette action, plus de 30 ans après la vente, était évidemment trop tardive. Le reste n'était par ailleurs que fantasme», a réagi vendredi William Bourdon, l'avocat de l'ancien tennisman.

(AFP)

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