Ce show dans la capitale toscane, baptisé «Libérez l'Europe! Emplois, Sécurité, Bon sens», était destiné à mettre en ordre de bataille les élus du groupe Identité et Démocratie (ID) au Parlement européen, dont font notamment partie la Ligue de Matteo Salvini, le Rassemblement national (RN) et le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), en vue des élections européennes de juin.
«Aujourd'hui à Florence sont rassemblés des hommes et femmes dotés de bon sens et de courage qui battront un ennemi qui est le premier ennemi de l'Europe, les technocrates francs-maçons qui veulent détruire l'identité de notre continent», a affirmé Matteo Salvini à la tribune.
L'Europe «réduite à un marché»
Cette réunion avait aussi une dimension de politique intérieure pour la Ligue face au parti d'extrême droite Fratelli d'Italia de la Première ministre Giorgia Meloni. Alliée mais surtout grande rivale de Matteo Salvini, la formation de Girogia Meloni fait partie du Groupe des Conservateurs et Réformistes européens avec les Espagnols de Vox et les Polonais du parti Droit et Justice (PiS).
Les orateurs des délégations venus d'une douzaine de pays européens se sont succédé durant deux heures à la tribune pour défendre leur vision. Initialement annoncés comme venant à Florence, les cheffes du RN Marine Le Pen et de l'AfD Alice Weidel, en pleine ascension dans les sondages, ont snobé la réunion, de même que le chef du Parti de la Liberté (PVV) Geert Wilders.
L'AfD a dépêché son co-président Tino Chrupalla, tandis que Le Pen et Wilders ont assuré un service minimum en envoyant un message vidéo. Dans le sien, Marine Le Pen a lancé une diatribe contre la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, accusée de «réduire l'Europe à un marché» et d'agir «contre nos peuples et nos libertés».
L'eurodéputé Jordan Bardella, président du RN et l'un des vice-présidents du groupe ID, a répondu présent et a prononcé un discours en italien, rappelant les origines italiennes de sa famille. «C'est parce que nous aimons l'Europe que nous combattons les politiques menées par l'Union européenne», a-t-il dit.
(ATS)