Le rêve de sommet s’arrête là pour Karl Egloff. L’alpiniste équatoriano-suisse ne retentera pas l’ascension de l’Everest cette saison. Son équipe a confirmé qu’il avait pris la décision de renoncer peu avant d’atteindre le troisième camp.
En cause? Un sentiment d’insécurité grandissant face à des conditions météorologiques en dégradation. Fidèle à son instinct, Karl Egloff a préféré rebrousser chemin et regagner le camp 2. Il a pu joindre ses proches pour les rassurer. «La sécurité avant tout!» – un principe qui prévaut même à 8’848 mètres d’altitude.
«La meilleure décision possible»
Jusqu’au camp 1, Karl Egloff se sentait encore très bien, selon son équipe. Mais les choses ont vite changé: la neige s’est mise à tomber, l’humidité a augmenté – un facteur redoutable à haute altitude – et le vent s’est levé. L’alpiniste a alors dû trancher: «J’ai décidé de faire demi-tour – et c’était la meilleure décision possible. Bien sûr, j’étais frustré au début, après tout cet entraînement et tous ces efforts. Mais quand on a un mauvais pressentiment, il faut l’écouter.»
Son équipe indique que Karl Egloff est désormais de retour au camp de base, en bonne santé et de bonne humeur. «Cela montre une fois de plus qu’en montagne, l’instinct est capital. Le respect du sommet passe avant tout.»
L'Américain vise un autre record
Karl Egloff visait une ascension sans oxygène – un défi extrême. Mais il n’était pas le seul à tenter l’impossible ces derniers jours. L’Américain Tyler Andrews avait, quant à lui, anticipé qu’il ne pourrait pas réussir sans assistance respiratoire. Il a donc changé d’objectif: battre le record de montée entre le camp de base et le sommet avec oxygène, soit en moins de 10 heures et 56 minutes.
Et tous les voyants semblaient verts pour Tyler Andrews. Mais depuis plusieurs heures, son GPS est arrêté, et aucune mise à jour n’a été transmise. Si record il y a, il faudra encore le confirmer. Pour l’heure, le suspense reste entier.