Geza Scholtz a réussi. L'aventurier suisse est arrivé à Taïwan après plus de dix heures et 165 kilomètres en pleine mer. «J'ai travaillé deux ans sur ce projet, et ça a enfin payé», a-t-il dit.
«J'ai dû vomir en mer»
Lorsque le dentiste zurichois âgé de 43 ans est entré en mer au large de la Chine continentale, à proximité des îles Matsu, son projet s'est retrouvé sur la sellette. Après avoir pénétré dans les eaux chinoises, le Suisse a dû lutter contre des nausées. Néanmoins, il s'est lancé et a fait voler son «kite» dans le ciel.
Une heure s'est écoulée, mais le mal de mer est resté. Le kitesurfeur s'est allongé dans l'eau et a vomi. Plutôt que d'abandonner et de revenir, il a voulu profiter de la fenêtre météo. Geza Scholtz s'est levé et a entamé sa traversée.
Le changement de temps est intervenu après 100 kilomètres
Bien que les conditions aient été différentes de celles prévues, elles restaient tout de même bonnes. Contrairement aux prévisions, le vent ne venait pas du sud, mais du nord. Pour Geza Scholtz, cela tombait bien: il ne manquerait pas sa destination, la République insulaire de Taïwan.
Les 100 premiers kilomètres se sont donc bien déroulés. Puis, à 60 kilomètres de la côte taïwanaise, le vent s'est levé. «L'eau s'est accumulée. Les vagues atteignaient environ deux mètres et demi de haut», raconte-t-il.
Quand on n'est sur l'eau qu'avec une planche de surf et un cerf-volant, ce sont des conditions assez compliquées. Geza Scholtz ajoute: «La taille de la voile n'était pas conçue pour ces conditions. Si nous avions eu 4 km/h de vent en plus, j'aurais dû abandonner.»
La police l'attendait sur la plage
Après avoir réussi à surmonter les vagues et à terminer sa mission à Taïwan, le suisse a eu une autre surprise. Deux policiers attendaient sur la plage, alertés par ce qui se passait dans l'eau.
Heureusement, les gardes-frontières de Taïwan ont accueilli Geza Scholtz avec bienveillance dans leur pays et le projet n'a pas eu de suite. Après ce franc succès, l'équipe de Scholtz a pu prendre le chemin du retour, juste avant le typhon attendu.