La diplomatie russe s'est moquée lundi d'une vidéo virale montrant Emmanuel et Brigitte Macron à leur arrivée au Vietnam et qui, selon les interprétations, porterait sur un moment de complicité ou une dispute au sein du couple présidentiel.
«Ce qui est intéressant, ce n'est pas ça (ces images à Hanoï, NDLR) mais ce que va imaginer cette fois le palais de l'Elysée pour couvrir ce nouvel Emmanuel-gate», a réagi la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. «Qu'est-ce que ce sera cette fois? La Première dame a voulu remonter le moral de son époux en lui caressant doucement la joue mais a mal calculé sa force? Elle lui a donné un mouchoir mais s'est ratée?», a-t-elle poursuivi. «Ma suggestion: peut-être qu'il s'agissait de la main du Kremlin?», a conclu Maria Zakharova, dans un message diffusé sur son compte Telegram.
Le président français dément toute «scène de ménage»
Sur les images prises dimanche soir à l'aéroport d'Hanoï, on peut voir la porte de l'avion du président qui s'ouvre et la silhouette d'Emmanuel Macron qui apparaît, encore à l'intérieur de l'appareil.
À ce moment-là, les deux bras de son épouse surgissent, sans qu'on puisse la voir en entier, et elle porte vivement les mains au visage du chef de l'Etat, dans ce qui peut ressembler à un petit coup.
Emmanuel Macron a démenti lundi toute «scène de ménage» avec sa femme, assurant que le couple «se chamaillait» et appelé «tout le monde au calme» sur les interprétations de ces images.
En Russie, elle ont été lundi diffusées à de multiples reprises sur les chaînes d'information de la télévision publique, a constaté l'AFP.
Des «réseaux» hostiles à Emmanuel Macron
Mi-mai, une autre vidéo virale montrait Emmanuel Macron, dans un train pour Kiev, prendre un mouchoir blanc sur une table.
Des internautes et des responsables étrangers, dont Maria Zakharova, avaient ensuite assuré qu'il s'agissait d'un sachet de cocaïne, des allégations démenties par Paris et des journalistes présents sur place.
Lundi, Maria Zakharova a fait le lien entre les images à Hanoï et cette vidéo dans le train pour Kiev, relayant à nouveau ces allégations d'une consommation de drogue.
«La dernière fois, quand les médias avaient été témoins d'une soirée enneigée dans le wagon du train (assurant la liaison avec Kiev, NDLR), les communicants de Macron n'avaient rien imaginé de mieux que d'accuser les journalistes de diffuser des fausses informations», a-t-elle commenté.
Pour sa part, M. Macron a attribué lundi ces instrumentalisations à «des réseaux qui sont assez tracés» et lui sont hostiles, pointant du doigt nommément «les Russes» et «les extrêmes en France».
Source: AFP