Affaire du baiser forcé
La justice espagnole confirme la condamnation de Luis Rubiales

La justice espagnole confirme en appel la condamnation de Luis Rubiales à une amende de 10'800 euros pour agression sexuelle. L'ancien patron du foot espagnol avait imposé un baiser à Jenni Hermoso lors du Mondial féminin 2023, suscitant l'indignation mondiale.
Publié: 25.06.2025 à 16:24 heures
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La justice espagnole confirme en appel la condamnation de Luis Rubiales à une amende de 10'800 euros pour agression sexuelle.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

La justice espagnole a confirmé en appel mercredi la condamnation de l'ex-patron du foot espagnol Luis Rubiales à une amende de 10'800 euros pour le baiser imposé à la joueuse Jenni Hermoso en août 2023, une affaire qui avait indigné le monde entier.

La cour d'appel de l'Audience nationale a jugé «correcte» la qualification des faits en «agression sexuelle» lors du jugement de première instance, a-t-elle indiqué dans sa décision, confirmant qu'il n'y avait pas eu de consentement dans ce baiser imposé par l'ancien numéro 1 de la fédération espagnole de football.

Luis Rubiales avait été condamné le 14 février à 10'800 euros d'amende pour agression sexuelle, mais relaxé du délit de coercition.

La cour d'appel a aussi confirmé mercredi l'interdiction pour Rubiales de s'approcher d'Hermoso dans un rayon de 200 mètres, ainsi que celle de communiquer avec elle pendant un an. Le tribunal a également rejeté les autres appels déposés par le parquet, qui avait dénoncé la «partialité» du juge et réclamait un nouveau procès, et par Jenni Hermoso.

La procureure avait requis en première instance deux ans et demi de prison contre Luis Rubiales pour agression sexuelle et pour les pressions ensuite exercées sur la joueuse pour atténuer le scandale.

Luis Rubiales, 47 ans, ancien président de la Fédération espagnole de football (RFEF) avait vu sa carrière prendre fin brutalement dans la foulée de la victoire de l'Espagne en finale du Mondial féminin à Sydney, le 20 août 2023.

Ce soir-là, devant les caméras du monde entier, il avait pris à deux mains la tête de l'attaquante de la «Roja» Jennifer Hermoso, avant de l'embrasser par surprise sur la bouche.

Luis Rubiales avait pris à deux mains la tête de l'attaquante de la «Roja» Jennifer Hermoso, avant de l'embrasser par surprise.

Face à l'indignation suscitée par ce geste, l'ex-homme fort du football espagnol avait tout d'abord refusé de démissionner pour «un petit bisou consenti», dénonçant un supposé «faux féminisme» et assurant qu'il avait obtenu l'autorisation de la joueuse avant de l'embrasser.

Il avait fini par démissionner en septembre 2023, deux semaines après les faits. Lors de son procès, il avait campé sur ses positions, se disant «absolument sûr» que Jenni Hermoso avait consenti à ce baiser.

En face, Jenni Hermoso, érigée en symbole de la lutte contre le sexisme dans le sport, avait décrit les «innombrables» pressions subies après ce geste pour étouffer le scandale. Depuis une réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti peut être considéré comme une agression sexuelle, catégorie pénale regroupant tous les types de violence sexuelle.

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