Au moins neuf personnes ont été tuées et 31 autres blessées vendredi soir dans un poste de police de la région indienne du Cachemire (nord) lors de la détonation, présentée comme accidentelle, d'explosifs saisis cette semaine lors d'une perquisition, a annoncé un responsable policier. Cette perquisition avait été menée lundi dans la banlieue de New Delhi, quelques heures avant l'explosion qualifiée d'«incident terroriste» par le gouvernement qui a fait 12 morts et une trentaine de blessés dans la capitale indienne.
Des échantillons des explosifs saisis lors du raid policier mené lundi au sud de la capitale (à Faridabad, dans l'Etat de l'Haryana) ont été envoyés pour analyse scientifique dans un poste de police de Nowgam, au Cachemire, a précisé samedi devant la presse le directeur régional de la police, Nalin Prabhat. «Malheureusement, pendant cette analyse (vendredi) vers 23H20 locales (17H50 GMT), une explosion accidentelle s'est produite», a décrit le responsable. «Toute autre spéculation sur la cause de cet accident est inutile», s'est-il empressé d'ajouter.
Parmi les victimes de la déflagration qui a gravement endommagé le bâtiment figurent des policiers, des techniciens de la police scientifique et d'autres agents publics, a rapporté Nalin Prabhat. Aucun lien n'a été officiellement fait entre les arrestations et la perquisition menée lundi et l'explosion de la voiture mortelle tout près du Fort Rouge, un des monuments les plus visités de New Delhi.
Cet événement, décrit comme un «complot» par le Premier ministre Narendra Modi, est la faille de sécurité le plus grave depuis l'attentat qui a tué 26 civils de confession hindou à Pahalgam, dans le Cachemire indien (nord-ouest), en avril. L'Inde avait répondu à cette attaque par des représailles contre le Pakistan, accusé de l'avoir organisé, qui ont ensuite dégénéré en affrontements militaires, les plus sérieux depuis 1999.