Il vient d'être condamné à 8 ans de prison
Le chef de la morgue de l'école de médecine de Harvard vendait des restes humains

L'ancien directeur de la morgue de Harvard a écopé de huit ans de prison ce mard pour trafic d'organes. Cedric Lodge volait des restes humains destinés à la recherche et les revendait avec profit. Son épouse a également été condamnée pour complicité.
Le campus d'Harvard en 2008.
Photo: keystone-sda.ch
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AFP Agence France-Presse

L'ancien directeur de la morgue de l'école de médecine de la prestigieuse université américaine Harvard a été condamné à huit ans de prison pour trafic d'organes et de restes humains, a indiqué mardi le ministère américain de la Justice. Cedric Lodge, 58 ans, et sa femme Denise Lodge, 65 ans, condamnée pour sa part à un an et un jour de prison pour avoir facilité la vente des organes volés, avaient été arrêtés en mai 2023.

Cedric Lodge, directeur jusqu'en mai 2023 de la morgue de l'école de médecine de Harvard, était accusé d'avoir fait partie de 2018 à 2022 d'un «réseau national d'individus qui achetait et vendait des restes humains volés à Harvard et dans une morgue de l'Arkansas», selon la justice fédérale.

«Des organes, des cerveaux, de la peau, des mains, des visages...»

Le dirigeant de la morgue de la prestigieuse université, l'une des plus anciennes des Etats-Unis, située près de Boston, «volait des organes et d'autres parties de cadavres donnés à la science pour de la recherche et de l'éducation médicales, avant leur crémation».

Cedric Lodge «a prélevé des restes humains, notamment des organes, des cerveaux, de la peau, des mains, des visages, des têtes disséquées et d'autres parties, sur des cadavres donnés à des fins de recherche et d'enseignement», a rappelé le ministère de la Justice dans son communiqué.

Il emportait ces restes «à l'insu de son employeur, du donneur et de sa famille» et les transportait à son domicile dans le New Hampshire. «Après avoir vendu les restes avec son épouse Denise Lodge, ils les expédiaient aux acheteurs dans d'autres États, ou bien l'acheteur en prenait directement possession et les transportait lui-même», a détaillé le ministère en soulignant que ces restes humains étaient «revendus avec profit».

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