Ingérence de Donald Trump
La gauche du Honduras descend dans la rue pour dénoncer une «fraude» électorale

Des milliers de partisans de la gauche hondurienne manifestent à Tegucigalpa pour dénoncer une «fraude» électorale. Avec moins de deux points d’écart, Nasry Asfura et Salvador Nasralla s’accusent mutuellement de tricherie.
L'ancien président du Honduras Manuel Zelaya s'adresse aux militants en soutien à la présidente Xiomara Castro.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Plusieurs milliers de partisans de la gauche au pouvoir au Honduras ont manifesté mercredi dans la capitale Tegucigalpa. Ils dénoncent ce qu'ils qualifient de «fraude» électorale lors de la présidentielle, dont le résultat n'a toujours pas été proclamé plus de deux semaines après le vote.

Alors que l'homme d'affaires conservateur Nasry Asfura, soutenu par le président américain Donald Trump, est en tête des résultats partiels avec moins de deux points de pourcentage d'avance sur son rival Salvador Nasralla, un présentateur de télévision également de droite, l'annonce du vainqueur se fait attendre en raison d'inconsistances dans les procès-verbaux de certains bureaux de vote. Chaque candidat accuse l'autre d'avoir triché.

Avec la présidente sortante Xiomara Castro à leur tête, environ 5000 sympathisants du Parti Libre (gauche, au pouvoir) ont manifesté pour dénoncer un «coup d'Etat» électoral et l'"ingérence» de Donald Trump. Arrivée troisième, la candidate de ce parti, Rixi Moncada, a exigé au cours du rassemblement «que soient annulées les élections (...) les plus frauduleuses de l'histoire».

Le Parti Libre et Salvador Nasralla ont exigé un nouveau comptage «voix par voix», ce que refuse Nasry Asfura. Le Conseil national électoral a jusqu'au 30 décembre pour désigner le vainqueur du scrutin.

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