Après le coup d'Etat
Le Sénégal demande la libération de prisonniers en Guinée-Bissau

Une délégation sénégalaise a visité Bissau, demandant la libération des opposants politiques emprisonnés suite au coup d'État du 26 novembre. La junte militaire a nommé le général Horta N'Tam président d'une transition d'un an.
La Guinée-Bissau a été le lieu d'un coup d'Etat par une junte militaire le 26 novembre dernier.
Photo: AFP
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AFP Agence France-Presse

Une délégation sénégalaise en visite à Bissau dimanche a demandé la libération des opposants politiques qui ont été faits prisonniers il y a un mois lors d'un coup d'Etat qui a installé une junte militaire au pouvoir. Le 26 novembre, des militaires ont renversé le président sortant Umaro Sissoco Embalo. Il était au pouvoir depuis 2020, et suspendu le processus électoral en cours.

La junte a depuis nommé le général Horta N'Tam, un proche de M. Embalo, comme président d'une transition censée durer un an. Le candidat de l'opposition Fernando Dias, qui revendiquait la victoire, a trouvé refuge à l'ambassade du Nigeria qui lui a accordé l'asile

Un important chef de l'opposition, Domingos Simoes Pereira, a été fait prisonnier le jour du coup d'Etat avec d'autres opposants. D'abord détenu par les militaires, le président Embalo a désormais fui le pays.

Une délégation pour accompagner un retour à la normale

Menée par le ministre des Affaires étrangères, Cheikh Niang, la délégation a rendu visite aux opposants détenus et à Fernando Dias à l'ambassade du Nigeria. «Le Sénégal est venu pour réitérer sa détermination pour accompagner la Guinée-Bissau et faire en sorte que la normalité revienne le plus tôt possible», a indiqué le chef de la diplomatie sénégalaise.

Cette délégation a fait «la proposition (...) de libérer tous ceux qui sont détenus suite au changement qui est intervenu le 26 novembre», a poursuivi M. Niang. Une délégation des chefs d'état-major de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) était attendue à Bissau ce dimanche mais n'est finalement pas venue.

«Pour le moment, nous ne sommes pas disposés à recevoir la délégation militaire de la Cedeao», a indiqué à l'AFP une source sécuritaire bissau-guinéenne.La semaine dernière, la Cedeao a menacé d'imposer «des sanctions ciblées» à toute personne qui tenterait d'entraver le retour à un régime civil en Guinée-Bissau. 

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