Cinquième entrevue
Netanyahu et Trump doivent se rencontrer lundi en Floride

La situation reste critique à Gaza, entre frappes israéliennes continues, infrastructures détruites et pénuries d'eau et de nourriture. Récemment, l'ONU a approuvé le plan de paix de Donald Trump prévoyant le déploiement d'une force internationale.
15:40 heures

Rencontre Netanyahu-Trump lundi en Floride, selon un responsable israélien

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu se rendra dimanche aux Etats-Unis où il sera reçu le lendemain par son grand allié Donald Trump, a indiqué samedi à l'AFP un responsable israélien. L'agenda s'annonce chargé, selon les médias locaux, avec au menu des discussions sur la deuxième phase du cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Il s'agira de la cinquième entrevue entre les deux hommes aux Etats-Unis, depuis le retour du président républicain à la Maison Blanche il y a près d'un an. Netanyahu va «probablement venir me voir en Floride», avait déclaré mi-décembre Trump, en référence à son luxueux domaine de Mar-a-Lago. «Il souhaite me voir.»

Selon le quotidien israélien Yedioth Ahronoth, les deux dirigeants vont évoquer l'Iran, ennemi juré d'Israël, après la guerre qui a opposé les deux pays en juin. Ils devraient aussi discuter de la Syrie, du mouvement libanais du Hezbollah, et surtout de l'instauration de la deuxième phase du cessez-le-feu dans la bande de Gaza. L'administration américaine et les médiateurs régionaux, Egypte et Qatar en tête, appellent à accélérer la cadence pour lancer cette nouvelle étape.

Source: AFP

10:50 heures

Sept personnes arrêtées en Italie, soupçonnées de financement du Hamas

Sept personnes soupçonnées d'avoir participé au financement du mouvement islamiste palestinien Hamas ont été arrêtées en Italie, a indiqué samedi la police de la péninsule. Deux autres, impliquées dans la même enquête, sont visées par un mandat d'arrêt international et se trouvent à l'étranger, a précisé la police à l'AFP.

Trois associations, officiellement de soutien au peuple palestinien mais servant en réalité de couverture pour les financement au Hamas, sont également concernées par l'enquête, a précisé la police dans un communiqué.

Les neuf personnes sont accusées d'avoir financé, «pour un total d'environ sept millions d'euros», des «associations ayant leur siège à Gaza, dans les territoires palestiniens ou en Israël (...) appartenant, contrôlées ou liées au Hamas». Ce soutien financier a été offert, entre autres, à «des membres de familles de personnes impliquées dans des attentats terroristes».

«Opération très importante»

Alors que l'objectif officiel des trois associations était de recueillir des dons «à des fins humanitaires pour le peuple palestinien, une partie importante, plus de 71%, a été destinée au financement direct du Hamas» ou d'entités proches du mouvement islamiste, selon la police. Parmi les personnes arrêtées figure Mohammad Hannoun, président de l'association des Palestiniens en Italie, selon les médias.

Les autorités italiennes estiment que les trois associations font partie d'un «projet stratégique de l'organisation-mère, le Hamas, qui s'est dotée d'une structure complexe, donc également de cellules œuvrant à l'étranger, en mesure de contribuer aux objectifs du mouvement».

«C'est une opération très importante», s'est félicité sur X le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, car elle a permis de «lever le voile sur des comportements et activités, qui, sous couvert d'initiatives en faveur des populations palestiniennes, cachaient le soutien et la participation à des organisations ayant des terroristes».

Source: AFP

24.12.2025, 20:04 heures

L'opposition conteste un projet de commission sur le 7 octobre

Des députés de l'opposition en Israël ont fustigé mercredi au Parlement le projet de création d'une commission d'enquête sur le 7-Octobre défendue par le Premier ministre Benjamin Netanyahu. L'opposition réclame une enquête indépendante.

Photo: keystone-sda.ch

Entériné mercredi en lecture préliminaire par 53 voix contre 48, d'après un communiqué du Parlement, le texte fera l'objet d'autres lectures avant un vote définitif. Lors d'une séance houleuse, des députés d'opposition ont crié «honte», et à l'issue du vote, des dizaines ont déchiré le texte de la loi, selon des images retransmises par la chaîne parlementaire.

Le 7 octobre 2023, des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas ont lancé une attaque surprise en Israël qui a entraîné la mort de plus de 1200 personnes, en majorité des civils, selon des données officielles. Plus de deux ans après, aucune commission nationale d'enquête n'a été créée. Seule l'armée a mené des investigations internes.

Source: AFP

24.12.2025, 19:55 heures

Quatorze pays appellent Israël à stopper l'expansion des colonies en Cisjordanie

Quatorze pays, dont la France, l'Italie et l'Allemagne, ont condamné mercredi soir l'approbation récente de nouvelles colonies juives en Cisjordanie. Ils exhortent le gouvernement israélien à revenir sur cette décision et «à cesser l'expansion des colonies».

Photo: AFP

«Nous, représentants de l'Allemagne, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l'Espagne, de la France, de l'Italie, de l'Irlande, de l'Islande, du Japon, de Malte, des Pays-Bas, de la Norvège et du Royaume-Uni, condamnons l'approbation par le cabinet de sécurité du gouvernement israélien de la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée», selon un communiqué commun diffusé par le ministère français des Affaires étrangères.

«Nous réitérons notre claire opposition à toute forme d'annexion ainsi qu'au développement de la politique de colonisation», ajoute le texte.

Source: AFP

23.12.2025, 17:24 heures

L'Autorité palestinienne accuse Israël de «consolider son contrôle» pour de nouvelles colonies

L'Autorité palestinienne a dénoncé mardi le projet d'Israël d'installer 19 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée, y voyant une «mesure dangereuse visant à consolider son contrôle sur l'ensemble du territoire palestinien».

Des maisons dans la colonie israélienne de Psagot, en Cisjordanie occupée, le 29 mai 2025.
Photo: AFP

«C'est un prolongement direct des politiques d'apartheid, de colonisation et d'annexion, ce qui porte atteinte aux droits inaliénables du peuple palestinien et anéantit toute perspective réelle de stabilité», a accusé dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères palestinien.

Les autorités israéliennes avaient annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à bloquer l'établissement d'un Etat palestinien.

Source: AFP

22.12.2025, 19:25 heures

Un ex-Premier ministre israël accuse le bureau de Netanyahu de trahison

La figure de la droite israélienne Naftali Bennett a réclamé lundi la démission de Benjamin Netanyahu, dont il brigue la succession, et accusé son bureau de «trahison» dans l'affaire du «Qatargate», après de nouvelles révélations de presse.

Dans ce dossier, des proches de Netanyahu sont soupçonnés d'avoir été payés par Doha pour promouvoir en Israël les intérêts du Qatar, pays hôte de certains dirigeants du Hamas et médiateur entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. La chaîne de télévision i24 a fait état dimanche soir de conversations présumées entre deux conseillers de Netanyahu, Eli Feldstein et Yisrael Einhorn, qui prouveraient qu'ils travaillaient pour le Qatar.

Par ailleurs, Eli Feldstein et Yonatan Urich, un autre conseiller, sont pointés du doigt par les médias israéliens. Ils sont soupçonnés d'avoir transmis des informations confidentielles à des sources qataries, en pleine guerre à Gaza. 

La plus grande trahison de l'histoire d'Israël

Naftali Bennett a accusé «trois des conseillers les plus proches de Benjamin Netanyahu» d'avoir «agi comme des agents rémunérés du Qatar», au moment où les soldats israéliens «combattaient et tombaient sous les balles du Hamas achetées avec de l'argent qatari».

«Le bureau de Netanyahu a trahi l'Etat d'Israël et les soldats de Tsahal en temps de guerre, et a agi pour le compte du Qatar par appât du gain, tandis que lui-même cherche à étouffer l'affaire», a-t-il lancé sur les réseaux sociaux. «Que Netanyahu ait su ou non que son bureau travaillait, contre rémunération, pour un ennemi, les deux hypothèses imposent sa démission immédiate», a ajouté l'ex-Premier ministre, fustigeant «l'acte de trahison le plus grave de l'histoire d'Israël».

Source: AFP

22.12.2025, 13:39 heures

Israël démolit un immeuble résidentiel palestinien à Jérusalem-Est

Des bulldozers israéliens ont commencé lundi à détruire un immeuble hébergeant une douzaine de familles palestiniennes à Jérusalem-Est au motif qu'il avait été construit sans permis, les autorités palestiniennes fustigeant «une politique systématique de déplacements forcés».

Tôt lundi dans le quartier de Silwan, situé près de la vieille ville, trois bulldozers de la municipalité israélienne, protégés par un important déploiement des forces israéliennes, s'activaient dans un nuage de poussière, détruisant peu à peu les façades de l'immeuble, a constaté un photographe de l'AFP.

Photo: AFP

Près d'une centaine de Palestiniens, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, vivent dans l'immeuble de quatre étages selon des sources locales. Eid Shawar, 38 ans et père de cinq enfants, raconte avoir été réveillé par la police qui a défoncé sa porte pour lancer les évictions. «Ils nous ont dit de nous changer et de prendre seulement papiers et documents importants. On n'a pas été autorisé à prendre nos meubles», déplore le trentenaire ne sachant où aller. «C'est une tragédie», lâche-t-il.

La démolition «sans préavis»

Le Gouvernorat de Jérusalem, entité administrative mise en place par l'Autorité palestinienne pour représenter la métropole, a fustigé dans un communiqué «une politique systématique de déplacements forcés des citoyens palestiniens, visant à vider la ville de ses habitants originels».

La démolition intervient «sans préavis», quelques heures avant une réunion entre l'avocat des résidents et un responsable de la municipalité israélienne de Jérusalem "pour discuter de possibles mesures pour une régularisation du bâtiment", ont déploré dans un communiqué deux ONG israéliennes, Ir Amim et Bimkom.

Cette démolition est selon les ONG la plus importante en 2025. Cette année, ajoute le communiqué, «une centaine de familles de Jérusalem-Est ont perdu leur maison». Contactée par l'AFP, la municipalité israélienne a expliqué que l'immeuble a été «construit sans permis» et faisait l'objet d'un «ordre de démolition judiciaire» depuis 2014. Le terrain était destiné selon elle à un usage «récréatif et sportif», et non résidentiel.

Source: AFP

21.12.2025, 22:21 heures

Le chef de la diplomatie israélienne appelle les juifs à s'installer en Israël

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a appelé les juifs des pays occidentaux à s'installer en Israël pour échapper à la montée de l'antisémitisme, une semaine après l'attaque contre une fête juive à Sydney qui a fait 15 morts.

«Les juifs ont le droit de vivre en sécurité partout. Mais nous voyons et comprenons parfaitement ce qui se passe, et nous avons une certaine expérience historique. Aujourd'hui, les juifs sont traqués à travers le monde», a déclaré Gideon Saar dimanche lors d'un allumage public de bougies marquant le dernier jour de la fête juive de Hanouka.

«Aujourd'hui, j'appelle les juifs d'Angleterre, les juifs de France, les juifs d'Australie, les juifs du Canada, les juifs de Belgique: venez en Terre d'Israël! Revenez à la maison!», a-t-il lancé lors de la cérémonie, organisée en présence de responsables de communautés et d'organisations juives du monde entier.

Source: AFP

21.12.2025, 17:56 heures

La presse étrangère salue l'ultimatum de la justice sur l'accès à Gaza

L'Association de la presse étrangère à Jérusalem (FPA) a salué dimanche la décision de la Cour suprême israélienne de fixer au 4 janvier la date limite pour qu'Israël réponde à sa requête demandant l'accès des médias à Gaza. Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes étrangers d'entrer de manière indépendante dans le territoire dévasté.

Israël a seulement autorisé au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes dans le territoire palestinien sous blocus israélien. La FPA, qui représente les médias internationaux en Israël et dans les territoires palestiniens et compte des centaines de membres, avait demandé il y a plus d'un an à la justice israélienne de permettre un accès immédiat à Gaza.

Le 23 octobre, la Cour avait tenu une première audience sur cette requête et avait décidé d'accorder aux autorités israéliennes un mois pour élaborer un plan permettant cet accès. Depuis, la Cour a accordé plusieurs prolongations aux autorités israéliennes pour présenter leur plan, mais elle a fixé samedi le 4 janvier comme date limite définitive.

La patience de la Cour a atteint ses limites

«Si les défendeurs (ndlr: les autorités israéliennes) ne nous informent pas de leur position d'ici cette date, une décision concernant la demande d'ordonnance», affirme la Cour suprême. La FPA a salué cette dernière directive de la Cour.

«Après deux années de tactiques dilatoires de la part de l'Etat, nous sommes satisfaits de constater que la patience de la Cour a finalement atteint ses limites», a déclaré l'association dans un communiqué. «Nous renouvelons notre appel à l'Etat d'Israël qu'il accorde immédiatement aux journalistes un accès libre et sans entrave à la bande de Gaza. Et si le gouvernement continue d'entraver la liberté de la presse, nous espérons que la Cour suprême reconnaîtra et défendra ces libertés», a-t-elle ajouté.

Source: AFP

21.12.2025, 14:20 heures

Un sénateur américain accuse le Hamas de se réarmer et menace l'achever

L'influent sénateur américain Lindsey Graham a accusé dimanche le Hamas palestinien et le mouvement libanais du Hezbollah de se réarmer, à l'occasion d'une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Israël fait du démantèlement de leur arsenal militaire une des principales conditions à toute paix durable.

«Mon impression est que le Hamas n'est pas en train de désarmer, il est en train de se réarmer. Mon impression est qu'à Gaza ils essayent de consolider leur pouvoir, et non de l'abandonner. C'est également mon impression que le Hezbollah est en train d'essayer de fabriquer plus d'armes», a estimé le sénateur républicain Lindsey Graham, reçu devant les caméras par Benjamin Netanyahu à Jérusalem.

«Ce n'est pas un résultat acceptable», a-t-il encore déclaré. «Dans les deux cas tu as raison», a réagi le Premier ministre, saluant en la personne du sénateur «un grand ami d'Israël, un grand ami personnel.»

Encourager Trump à laisser Israël l'achever

«Il est impératif d'élaborer rapidement un plan, d'impartir un délai au Hamas pour atteindre l'objectif du désarmement», a affirmé le sénateur républicain lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv. Dans le cas contraire, «j'encouragerais le président (Donald) Trump à laisser Israël achever le Hamas», a-t-il dit.

«C'est une guerre longue et brutale, mais il n'y aura pas de succès où que ce soit dans la région, tant que le Hamas n'aura pas été écarté du futur de Gaza et tant qu'il n'aura pas été désarmé», a estimé Lindsey Graham. «La phase deux ne pourra pas réussir tant que le Hamas n'aura pas été désarmé», a martelé Lindsey Graham.

Source: AFP

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