Des répercussions juridiques
Un policier violente une militante et enduit son visage de peinture

Plusieurs militants pour le climat ont manifesté mardi devant la chancellerie à Berlin. A cette occasion, un policier a abusé de sa force et a violenté une militante. Il risque maintenant des répercussions juridiques.
Publié: 01.11.2023 à 16:23 heures
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Le policier en civil barbouille le visage de l'activiste avec de la peinture.
Photo: Screenshot X

Une vingtaine de militants pour le climat du groupe «Dernière Génération» se sont regroupés mardi devant la chancellerie à Berlin, afin de peindre «Olaf lügt» (Olaf ment) sur un des murs. La police présente sur place peine à arrêter les militants... jusqu'à l'arrivée de renforts.

Une vidéo partagée sur X (anciennement Twitter) par «Dernière Génération» montre alors un policier en civil agissant de manière extrêmement brutale. Il met par terre une militante, lui enfonce le genou dans le dos, lui tord le bras et la maintient dans cette position, pourtant visiblement douloureuse. 

Il est menacé de poursuites judiciaires

Il force ensuite une autre militante à se coucher, avant de lui arracher le pinceau des mains pour en enduire le visage de la première femme. Il finit par lui mettre les menottes. 

Le policier risque maintenant d'importances répercussions juridiques pour ces actes, surtout qu'une porte-parole a confirmé au «Berliner Zeitung» qu'il s'agissait bien d'un membre de la police berlinoise. Le service spécialisé de l'office criminel du Land a déjà ouvert une enquête contre le fonctionnaire. Il risque une procédure disciplinaire suivie d'une procédure pénale.

«La violence contre la non-violence jamais justifiée»

Daniel Peter, avocat spécialisé dans le droit pénal, déclare à RTL: «Il pourrait faire l'objet d'une procédure pour coups et blessures, surtout si la peinture s'avère toxique.»

Une porte-parole de «Dernière Génération», Irma Trommer, déclare à RTL que l'incident est «effrayant». Elle ajoute que la police a des instructions claires sur la manière dont elle doit agir. Les actions de «Dernière Génération» sont toujours non-violentes. «C'est pourquoi la violence contre la non-violence n'est jamais justifiée.»

Selon elle, le policier était clairement dépassé par les événements et a exprimé son mécontentement par un comportement inapproprié, ce qui ne devrait pourtant «pas avoir sa place dans la police».

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