Plus de 300 entreprises de tous les secteurs ont annoncé se retirer de Russie à la suite de l'invasion de l'Ukraine. Parmi celles-ci: Goldman Sachs ou JPMorgan Chase, premières grandes banques occidentales à franchir le pas. D'autres devraient suivre. Et tout cela devrait coûter cher au pays de Vladimir Poutine: plusieurs dizaines de milliards de dollars, comme l'écrit «CNN Business».
Résultat, les emprunteurs russes ne pourront bientôt plus payer leurs dettes contractées auprès des banques internationales, estiment les agences de notation. Montant total de ces crédits à travers le monde: 121 milliards de dollars, selon la Banque des règlements internationaux (BRI), basée à Bâle.
En Europe, ce sont les institutions italiennes qui devraient être les plus touchées (25,3 milliards), suivies par leurs homologues françaises (25,2 milliards) et autrichiennes (17,5 milliards). Les banques suisses pourraient, elles, voir 3,4 milliards partir en fumée.
Credit Suisse et UBS pas épargnées
Dans le détail, le volume de crédits accordés par Credit Suisse en Russie s'élevait à 848 millions de francs fin 2021, selon le rapport d'activité publié par la banque ce jeudi. Mais ce montant a toutefois été réduit depuis.
Et Thomas Gottstein, grand patron du groupe, qui emploie 125 personnes à Moscou, se veut rassurant face au «risque russe». «Nous sommes d'avis que notre engagement en Russie est actuellement bien géré et que nous disposons d'un système approprié pour réagir aux risques qui y sont liés», souligne-t-il.
Quant au risque russe pour UBS, il était évalué à 634 millions de francs fin 2021. Là aussi, ce chiffre a été abaissé depuis.
(Adaptation par Amit Juillard)