Contre le Covid, tout se joue dans le nez
Voilà pourquoi les enfants s'en sortent mieux

Pourquoi les enfants et les jeunes s'en sortent-ils mieux face à une infection au Covid-19? De récentes études montrent que la réponse se trouverait en partie dans leur nez.
Publié: 19.08.2021 à 19:45 heures
1/4
Le nez des enfants constitue une première barrière efficace contre le Covid-19.
Photo: AFP

La fin des vacances d’été et la rentrée dans plusieurs cantons ont provoqué une hausse de cas de Covid-19 chez les enfants. Des statistiques récentes et inquiétantes en provenance des États-Unis montrent que de plus en plus d’enfants sont hospitalisés.

Malgré ces cas, les enfants et les jeunes réagissent globalement mieux que les adultes face à la maladie. De récentes études montrent que les cellules du nez, du pharynx et des poumons des patients plus jeunes pouvaient expliquer cette meilleure réponse.

Une meilleure élimination des cellules

L’étude menée par un groupe de travail à la Charité de Berlin montre que les cellules de la muqueuse du nez des enfants étaient plus sensibles que celles de personnes plus âgées. Leur sensibilité fait que leur réponse face à un agent pathogène ou un virus est beaucoup plus rapide. Le nez des jeunes et des enfants constituerait donc une première barrière plus efficace contre le Covid-19 que chez les personnes plus âgées.

Même si le virus parvient à franchir la barrière du nez, l’étude montre que le système de défense des jeunes patients est capable de rejeter plus rapidement les cellules infectées et d’éviter ainsi la propagation de l’agent pathogène.

Une étude menée par une équipe de chercheurs de plusieurs universités américaines, publiée dans la revue «Science Advances», conclut que cette destruction rapide des cellules infectées fonctionne particulièrement bien à l’intérieur des poumons.

Un spray nasal pour le traitement des malades?

Forts de ces résultats, des chercheurs américains veulent les appliquer pour créer un traitement contre le Covid-19. Ils souhaitent stimuler la destruction de cellules infectées à l’aide d’un spray nasal. Ce système de stimulation de l’apoptose (la mort des cellules) est déjà utilisé contre certaines tumeurs.

Il manque toutefois de nombreuses données pour pouvoir rendre un tel traitement accessible au grand public. Des études doivent encore être menées sur les dosages corrects des stimulants et sur les effets secondaires possibles d’un tel traitement. (cat/mkl)

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la