Nouvelle imposition sur la viande de bœuf
La croissance va atteindre «environ 5%» en Chine

Le président chinois a confirmé mercredi que l'économie nationale devrait atteindre ses objectifs pour 2025. Parallèlement, Pékin durcit sa politique commerciale en imposant des taxes massives sur les importations de bœuf.
Xi Jinping, le président chinois, lors de la Conférence consultative politique du peuple chinois de fin d'année.
Photo: IMAGO/Xinhua

Le président chinois Xi Jinping a affirmé mercredi que la croissance économique de la Chine atteindrait «environ 5%» en 2025, comme prévu, malgré une année marquée par une «pression» qu'il a qualifiée de «très inhabituelle», a rapporté l'agence de presse officielle Xinhua.

«Nous avons pris les défis de front et oeuvré avec diligence, atteignant ainsi les principaux objectifs de développement économique et social», a déclaré Xi Jinping dans un discours devant la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), selon l'agence Xinhua.

«Le taux de croissance devrait atteindre environ 5%», a-t-il poursuivi, ajoutant que «la stabilité sociale générale a été maintenue» et que la lutte contre la corruption était «menée sans relâche». Ce chiffre est en ligne avec les objectifs gouvernementaux. En 2024, la croissance s'était également établie à 5%.

Les experts s'attendent à ce que Pékin annonce un objectif de croissance économique similaire pour 2026, lors de la grande réunion politique annuelle début mars.

Imposition supplémentaire sur la viande de boeuf

La Chine a également annoncé l'imposition, à partir du 1er janvier et pour trois ans, de droits de douane supplémentaires de 55% sur les importations de viande de boeuf du Brésil, d'Australie et des Etats-Unis, au-delà d'un certain quota.

Le prix du boeuf en Chine est orienté à la baisse ces dernières années, les analystes pointant une surabondance de l'offre et un manque de demande alors que la deuxième économie mondiale a ralenti. Avec le boom des importations, la Chine représente un marché extrêmement important pour des pays comme le Brésil, l'Argentine et l'Australie. Selon l'enquête menée par Pékin, les importations de boeuf ont porté préjudice à l'industrie nationale chinoise, a indiqué le ministère chinois du Commerce dans un communiqué. L'enquête couvrait le boeuf frais, congelé, avec os et désossé.

Les droits de douane supplémentaires s'appliqueront pendant trois ans, jusqu'au 31 décembre 2028. Le ministère du Commerce les a qualifiés de «mesures de sauvegarde», précisant qu'ils seraient progressivement assouplis. Des quotas annuels d'importation ont été attribués aux pays, et les cargaisons de boeuf expédiées vers la Chine seront soumises au prélèvement supplémentaire de 55% si les importations dépassent ce volume. Les quotas augmenteront légèrement chaque année.

Pour 2026, le Brésil disposera d'un quota d'importation de 1,1 million de tonnes, l'Argentine d'un demi-million de tonnes, l'Australie de 200'000 tonnes et les États-Unis de 164'000 tonnes. Le ministère du Commerce a également déclaré qu'il suspendait une partie de l'accord de libre-échange avec l'Australie portant sur le boeuf.

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