Un randonneur allemand a frôlé la mort samedi lors d’une sortie sur la Zugspitze, sommet situé dans les Alpes bavaroises et point culminant de l'Allemagne avec 2962 mètres d'altitude. Lors de la descente, l'homme a perdu son groupe et s'est retrouvé de manière inattendue sur un terrain impraticable. Il a dû patienter plusieurs heures avant d'être secouru.
Selon le service de secours en montagne d’Ehrwald (Autriche), l’homme s’est écarté du sentier sous la Wiener-Neustädter-Hütte et s’est retrouvé bloqué dans une pente raide. Stefan Kewitz, secouriste, a décrit la scène au journal Kronen Zeitung: «Il est resté coincé dans une zone très abrupte et exposée au risque de chute, debout sur une seule jambe depuis environ 21 heures.»
Une course contre-la-montre
La mission de sauvetage s’est avérée particulièrement difficile. Les secouristes étaient initialement mobilisés pour un autre randonneur en détresse, qu’ils ont évacué par hélicoptère. Ce n’est que grâce à un signalement de la police allemande qu’ils ont appris qu’un second homme était porté disparu.
Des randonneurs néerlandais ayant entendu des appels à l’aide ont permis de localiser la zone. Mais la tombée de la nuit a rendu les recherches compliquées. C’est l’intervention d’un drone qui a permis de localiser l’homme.
Stefan Kewitz a déclaré au «Kronen-Zeitung»: «Le drone nous a permis de le localiser et de voir qu'il était suspendu à 60 mètres de hauteur sur une toute petite marche.» Dès lors, s'est lancé une véritable course contre-la-montre, car du matériel lourd devait être amené sur place et une intervention en hélicoptère n'était pas possible à ce moment-là.
«C'est un miracle qu'il ait survécu»
Finalement, les sauveteurs en montagne ont réussi à mettre le touriste allemand en sécurité vers 5h du matin. Après être descendu en rappel, il s'est brièvement reposé et a pu poursuivre sa descente de manière autonome malgré des douleurs à la jambe. Selon Stefan Kewitz, la situation était extrêmement grave pour l'homme: «C'est un miracle qu'il ait survécu et qu'il ait pu rester debout aussi longtemps. Il n'avait pas de téléphone portable et, en plus, il n'avait pas de chaussures adéquates et était mal équipé de façon générale.»