Brutalement poignardée dans un tramway
Trump réclame la peine de mort pour le meurtrier d'une réfugiée ukrainienne

Depuis quelques jours, les partisans du président américain inondent Internet d'enregistrements d'une caméra de surveillance. Elles montrent comment une jeune femme est poignardée dans le dos par un homme dans un tramway. Trump réclame son exécution.
Publié: 20:35 heures
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Dernière mise à jour: il y a 20 minutes
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Iryna Zarutska a été brutalement poignardée le 22 août.
Photo: AP
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AFP Agence France-Presse

Donald Trump a réclamé mercredi la peine capitale pour l'auteur présumé du meurtre d'Iryna Zarutska, une réfugiée ukrainienne poignardée fin août dans un tramway, et dont la mort provoque l'indignation aux Etats-Unis, particulièrement chez les figures conservatrices.

«L'ANIMAL qui a si violemment tué la belle jeune fille originaire d'Ukraine, venue en Amérique en cherchant la paix et la sécurité, devrait obtenir un procès +rapide+ (il n'y a aucun doute!), et se voir décerner LA PEINE DE MORT», a affirmé le président américain sur sa plateforme Truth Social. «Il ne peut pas y avoir d'alternative», a-t-il ajouté, au lendemain de l'intervention de la justice fédérale dans l'affaire, sa ministre de la Justice demandant aux procureurs des poursuites maximales.

Condamné à de multiples reprises

Le 22 août au soir, Iryna Zarutska monte dans un tramway de Charlotte, dans l'est des Etats-Unis. Quelques minutes après s'être assise, un individu installé derrière elle la poignarde de trois coups de couteau, sans aucun échange préalable, selon les images de vidéosurveillance.

La jeune femme blonde de 23 ans avait quitté l'Ukraine en 2022 à la suite de l'invasion russe et s'était «rapidement faite à sa nouvelle vie aux Etats-Unis», a expliqué son avis de décès. Le suspect, Decarlos Brown, un homme afro-américain de 34 ans, a été condamné à de multiples reprises par le passé et avait notamment passé plusieurs années en prison pour braquage à main armée.

La maire démocrate de Charlotte, Vi Lyles, avait réagi à l'événement en disant ne pas vouloir «diaboliser ceux qui ont des difficultés avec leur santé mentale», comme c'était le cas de l'auteur présumé. De résonance locale dans un premier temps, l'affaire prend une dimension nationale avec la publication vendredi des images de vidéosurveillance, particulièrement choquantes. La réaction initiale de Vi Lyles provoque alors un tollé à droite.

Le ministre des Transports, Sean Duffy, a ainsi accusé la maire démocrate «et d'autres à gauche» de «minimiser des meurtres comme celui-ci en disant qu'on ne peut pas diaboliser les SDF ou les malades mentaux».

Dimension raciale

Donald Trump a également abondamment commenté sur l'affaire, lui qui a exprimé sa volonté de placer la lutte contre la criminalité en tête de ses priorités, et ce principalement dans les grandes villes dirigées par des démocrates, accusés de laxisme. A cet effet, il a envoyé les soldats de la Garde nationale dans la capitale Washington, qu'il dit envahie par des «gangs violents», et menace d'en faire de même à Chicago, troisième plus grande ville du pays. «Nous ne pouvons pas laisser une frange criminelle dépravée de violents récidivistes continuer de semer la destruction et la mort à travers notre pays», a-t-il déclaré dans une vidéo mardi sur Truth Social.

D'autres à droite reprochent aux médias progressistes d'avoir volontairement tu le meurtre d'Iryna Zarutska, parce que la victime est blanche et l'auteur présumé noir. «Si une personne blanche lambda s'approchait tout simplement et poignardait une gentille et honnête personne noire, ce serait une histoire absolument énorme à l'échelle nationale, utilisée pour imposer des changements politiques radicaux à l'ensemble du pays», a notamment commenté le très populaire podcasteur conservateur Charlie Kirk.

Une allusion apparente à George Floyd, un homme noir mort asphyxié en 2020 sous le genou d'un policier blanc, et dont le meurtre avait provoqué une vague de manifestations antiracistes, quelques mois avant l'élection présidentielle perdue par Donald Trump face à Joe Biden.

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