Boucherie en Ukraine
Un soldat russe témoigne: «Nous étions septante, nous ne sommes plus que six»

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, un soldat russe explique les conditions effroyables sur le champ de bataille. De nombreuses recrues meurent dès leur première mission. Il raconte aussi que les familles des défunts ne sont pas toujours indemnisées.
Publié: 02.11.2025 à 20:05 heures
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Ruslan a lancé une alerte sur la situation dramatique sur le front de bataille.
Photo: Screenshot X / @ChrisO_wiki
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Natalie Zumkeller et BliKI

La boucherie dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine ne s'arrête pas. Au contraire. Un soldat russe, dénommé Ruslan, a posté sur X une vidéo où il raconte les conditions effroyables auxquelles ils doivent faire face sur la ligne de front. Ce membre de la 88e Brigade de reconnaissance et de sabotage Española explique notamment que les recrues sont envoyées en première ligne après seulement deux semaines d'entraînement. La plupart ne survivent pas à leur première mission sur le terrain.

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«Ils recrutent des gens qui n'ont aucune connaissance. Au départ, nous étions septante. Maintenant, nous ne sommes plus que six», alerte Ruslan. Selon lui, plus de 90% de son unité aurait été décimée. Les champs, par exemple autour de Tchassiv Yar, sont jonchés de cadavres en décomposition.

«On roule sur des cadavres»

Ruslan, qui s'exprime en russe dans la vidéo, explique que les cadavres sont en général conservés dans des caves. Certains corps ont toutefois été déchiquetés pendant les combats et n'ont pas pu être récupérés sur le champ de bataille. Ces scènes se répètent sur de nombreux fronts. «On roule sur des cadavres, il n'y a pas d'autre chemin.»

Les papiers d'identité des soldats tombés au combat ne seraient plus récupérés, poursuit le soldat. Cela permettrait d'éviter de devoir verser des indemnités aux familles des défunts, jugées trop coûteuses par le ministère de la Défense russe. C'est en tout cas les ordres qu'il aurait reçus dernièrement.

Dans une autre partie de la vidéo, Ruslan raconte qu'une fois, il a été envoyé avec 15 autres militaires pour récupérer les cartes d'identité des défunts. «Nous en avons trouvé 700 à 800! Imaginez combien cela représente en argent; 700 à 800 cartes d'identité militaires», conclut Ruslan. Les atrocités de cette guerre n'ont pas fini de faire parler.

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