Pression sur le gouvernement
Ce parc aquatique hausse le ton et menace d'euthanasier 30 bélugas

Un parc aquatique canadien menace d'euthanasier 30 bélugas si le gouvernement ne lui accorde pas une aide financière d'urgence. Marineland, près des chutes du Niagara, a fermé ses portes en 2024 et manque de fonds pour soigner ses mammifères marins.
Publié: 15:38 heures
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Un béluga saute hors de l'eau à l'Aquarium de Vancouver,en Colombie-Britannique, le 25 juin 2014. (Image d'illustration)
Photo: KEYSTONE
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AFP Agence France-Presse

Un parc d'attractions aquatique canadien a menacé d'euthanasier les 30 bélugas qu'elle retient toujours en captivité si le gouvernement fédéral ne lui verse pas des fonds d'urgence d'ici la fin de journée mardi.

Le parc Marineland, situé près des chutes du Niagara (Ontario) et qui a fermé ses portes en 2024, affirme qu'il n'a plus les fonds pour apporter les soins nécessaires à la survie de ses mammifères marins, qui peuvent atteindre jusqu'à 5 mètres.

L'entreprise avait récemment demandé la permission d'envoyer ses derniers cétacés au parc d'attractions Chimelong Ocean Kingdom en Chine. Mais le gouvernement canadien a mis son veto à cette demande refusant que ces mammifères soient de nouveau exploités pour du divertissement.

«Une décision déchirante»

Dans une lettre envoyée au gouvernement fédéral vendredi, la direction du parc a réclamé une aide financière d'urgence. Si le gouvernement fédéral refuse et maintient son interdiction de l'exportation des baleines d'ici le 7 octobre, Marineland affirme qu'elle devra «prendre la décision déchirante de les euthanasier», indique la lettre citée par Radio Canada et le New York Times.

«Sans réponse à cette date, nous ne pourrons que présumer que les réponses à nos demandes sont négatives. Dans un tel cas, nous informerons toutes les parties prenantes et le public et prendrons les mesures qui découleront directement de la décision de la ministre», poursuit la lettre.

«Le fait que Marineland n'ait pas prévu d'alternative viable, après avoir élevé ces baleines en captivité pendant de nombreuses années, ne place pas la responsabilité de couvrir vos dépenses sur le gouvernement canadien», a répondu lundi Joanne Thompson, ministre des Pêches et des Océans du Canada, citée par le New York Times.

Dans de nombreux pays, ce type de parc est victime du désamour du public pour les spectacles de cétacés, considérés comme de l'exploitation animale sans respect pour leur bien-être. En France, le parc Marineland à Antibes (sans lien avec le Marineland canadien) est au coeur d'une polémique depuis des mois concernant le transfert de ses dernières orques, après sa fermeture en début d'année.

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