Le Mexique a accepté le retour de l'un de ses ressortissants qui avait été expulsé des Etats-Unis vers le Soudan du Sud dans le cadre de la politique du président américain Donald Trump contre l'immigration clandestine, a annoncé samedi le gouvernement du Soudan du Sud. Jesus Munoz-Gutierrez était l'un des huit hommes expulsés des Etats-Unis vers le Soudan du Sud le 5 juillet après une longue bataille judiciaire.
Les autorités américaines affirment que ces huit hommes ont été condamnés pour des crimes violents et qu'elles n'ont pas obtenu l'accord de leurs pays respectifs pour les accueillir. Seul un migrant est originaire du Soudan du Sud. Le groupe comprend également deux Birmans, deux Cubains, un Vietnamien, un Laotien et un Mexicain. L'administration Trump a fait de l'expulsion des migrants l'une de ses priorités, en concluant des arrangements pour les envoyer vers des pays tiers parmi les plus instables et plus pauvres au monde comme le Soudan du Sud.
«Pas d'accord» avec les Etats-Unis sur les étrangers expulsés
Le ministère sud-soudanais des Affaires étrangères a annoncé «le rapatriement réussi» au Mexique de Munoz-Gutierrez, après son transfert sous la garde de l'ambassadeur mexicain Alejandro Estivill Castro. Le Soudan du Sud indique avoir reçu l'assurance que M. Munoz-Gutierrez ne serait pas soumis «à la torture, des traitements inhumains ou dégradants, ou à des poursuites injustifiées à son retour». Il a assuré qu'il avait été traité «avec le plein respect de sa dignité humaine et de ses droits fondamentaux» pendant son séjour «temporaire» à Juba.
Les autorités sud-soudanaises restent engagées «à travailler avec les partenaires internationaux, notamment les gouvernements des six autres ressortissants de pays étrangers expulsés, pour assurer (....) leur rapatriement dans leur pays d'origine». Le gouvernement a confirmé l'arrivée en juillet des migrants expulsés, indiquant qu'ils étaient détenus. Début août, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l'ambassadrice Apuk Ayuel Mayen avait souligné qu'il n'y avait pas de discussions et qu'il n'y avait «pas d'accord» avec les Etats-Unis sur les étrangers expulsés.
L'expulsion avait été le résultat d'un arrangement bilatéral.