Cette 23e mission de la famille Vega depuis le premier décollage en 2012 était initialement prévue vendredi 6 octobre, mais le tir a été annulé au dernier moment, en raison d'une mesure légèrement supérieure à son seuil maximum lors du compte à rebours final.
Dimanche, la 1,2 tonne de charge utile est partie sans encombre dans l'espace pour rejoindre différentes orbites. Vega effectuera un tour complet de la Terre afin de positionner tous les satellites embarqués et son dernier étage, Avum, sera rallumé cinq fois au total pour les besoins de la mission.
Les deux principaux passagers, Theos-2, satellite optique d'observation à haute résolution lancé pour l'agence thaïlandaise de développement de la géo-informatique et des technologies spatiales, et Formosat-7R/Triton, satellite scientifique de l'agence spatiale taïwanaise (TASA) doté d'un système de collecte des signaux rebondissant à la surface de la mer pour prévenir les typhons, vont être placés en orbite héliosynchrone.
Retards et problèmes
Dix autres petits satellites seront positionnés en orbite basse par la fusée légère sous maîtrise d'œuvre italienne.
Troisième et dernier lancement de la base spatiale de Kourou en 2023, ce tir vient conclure une année compliquée pour l'Europe spatiale, qui cumule la fin de carrière d'Ariane 5 en juillet, les retards de la mise en service d'Ariane 6 et la suspension du programme Vega-C depuis l'échec de son premier vol commercial en décembre 2022.
La fusée développée par l'industriel italien Avio, clouée au sol, ne revolera pas avant le quatrième trimestre 2024, a annoncé il y a une semaine l'agence spatiale européenne (ESA).
D'ici à la mise en service d'Ariane 6, prévue en 2024, les Européens n'ont plus à tirer qu'une fusée Vega, une version antérieure à Vega-C non concernée par les problèmes du deuxième étage du lanceur léger. Ce tir interviendra au deuxième trimestre 2024.
(ATS)